06 octobre, 2012

HelpX à Opotiki.

Je viens déjà de finir deux semaines à Opotiki en tant qu’ « Helper » avec le programme HelpX dans une famille d’accueil. HelpX c’est un programme un peu comme le wwoofing sauf qu’il ne se limite pas à l’agriculture ou l’élevage. Les possibilités d’accueil sont plus larges : fermes organiques ou non,  maisons, ranchs, hôtels, etc... Mais le principe est presque le même ; en échange de 4 heures journalières de travaux divers pour vos hôtes, ceux-ci vous offrent l’hébergement et les repas. Dans ce programme l’échange culturel est mis en avant ainsi que la vie collective avec vos hôtes. J’ai donc débuté samedi dernier ce nouveau genre de mission.

Mais auparavant, deux mots sur mon précédent article. Je vous avais promis des photos de pêche mais je n’ai finalement pas pu repêcher avec Norm, à Matata. Il avait un impondérable mais il est quand même venu en personne me donner l’anguille fumée, le vendredi en fin d’après midi.

Je n’ai donc comme seule photo souvenir de ma pêche que ce filet d’anguille fumé qui était vraiment succulent.

Le lendemain le samedi, je suis attendu pour le début de soirée. Je profite donc de la journée pour visiter la ville d’Opotiki, dernier village important sur la côte Est de la baie of Plenty. C’est ici selon la « légende » que les trois pirogues transportant les premiers maoris auraient accosté. Je me rends également sur une plage où je prends le soleil, non loin de ma future villégiature. Et vers 18h00 je me présente devant la maison de Sam et Megan mes hôtes HelpX comme convenu. Ils habitent une ravissante maison en bois, de plein pied, dans un petit lotissement, à 50 mètres de l’océan. Je suis très bien reçu et le contact se passe bien. Je rencontre aussi leurs trois enfants : Joe, Ben et Mia (âgés de 6 à 9 ans).

Je sympathise très vite avec cette petite famille. Sam est un grand fan de rugby et de cricket. Dès le premier soir c’est soirée rugby à la télé : ça donne le ton de mon séjour. Il entraîne aussi une équipe de cricket, mais il ne m’a pas encore expliqué les règles dans le détail (je sais juste désormais qu’une partie peut durée 5 jours). Pendant ce premier jour,  je prends le temps de décrire la France et ma région l’Auvergne en présentant quelques photos. J’en profite aussi pour faire quelques tours de magie que j’ai dans ma besace ! Ils sont appréciés et j’offre même des tours de magie Disney aux enfants (ça tombe bien j’en avais justement trois !) ; les enfants se seront empressés de les refaire à l’école dès le lundi.

La côte sauvage près d’Opotiki : rien que des dunes, des falaises de sable et des Pohutukawas.

La maison où je passe mes trois semaines d’HelpX fut construite il y a 60 ans.

Levé de soleil depuis un ancien Pâ sur la colline derrière la maison.

Dès le dimanche j’ai pour tâche de nettoyer un vieux tracteur qui sert pour la mise à l’eau d’un bateau. Sam me confie ce mini-challenge que je relève, je pense que c’est aussi une façon pour juger ma capacité au travail. Je passe mes 4 heures sur la machine. Je commence par nettoyer la carrosserie que je tente de faire passer du gris au blanc sa couleur d’origine. Ensuite je m’attaque au moteur que j’astique pour enlever la rouille, et je le lubrifie (là encore le moteur change de couleur (de noir à chrome). Enfin je passe sur la rouille un peu de peinture spéciale et voilà l’engin vient de rajeunir de 10 ans. Les jours suivants, je suis briefé sur la suite des boulots : je vais devoir reconstruire une nouvelle façade en bois pour le garage. Mais après avoir commencé les plans et la peinture sur les nouvelles boiseries je change d’activité. En effet, Sam souhaite que j’attende ses vacances pour cette tâche, il vaut mieux être deux pour fixer les panneaux de bois. Je continue donc d’autres petits travaux comme poncer et repeindre les cadres extérieurs des fenêtres. A la fin de la première semaine, je suis en charge de garder la maison pendant 4 jours. En plus de surveiller l’habitation, je dois nourrir les animaux (un chat, 4 poules et deux cochons d’inde) et repeindre une vieille caravane dans le jardin. Voilà tout concernant la partie travail, rien de vraiment très difficile : les tâches allouées demandent surtout de l’attention et de la minutie.

Le fameux tracteur après nettoyage et un peu de peinture anti-rouille.

J’ai pleinement rempli ma mission en redonnant un coup de jeune à cette vieille caravane.

Prochain travail : remplacer la façade de ce garage.

J’occupe le reste de mes journées avec des sorties aux alentours et des moments avec la famille. Il y a des petites balades à faire le long de la plage et sur les collines environnantes. J’ai ainsi découvert la vue depuis un ancien Pâ, une plage sauvage garnie de gros troncs d’arbres et une vaste lagune. Sur cette même plage j’ai fais la surprenante rencontre d’un très jeune phoque à fourrure, une semaine après celui vu à Tauranga ! Là encore il prenait le soleil avant de retourner pêcher dans l’océan. Sur la côte je m’adonne également au canoë des mers. J’emprunte celui de Sam avec sa permission et je tente de surfer sur les crêtes des vagues. L’activité n’est pas si aisée que cela et l’escamotage est fréquent mais les sensations sont plaisantes. 

Un bébé phoque qui m'a fait le plaisir de poser pour la photo !

 Moi-même après 2 heures de canoë de mer : c’est une activité difficile si la mer est agitée.

Lundi dernier je rends visite à Meggy et Martins des voisins de mes hôtes. Ils ont une exploitation où ils élèvent des chèvres et des jeunes taureaux. Meggy est aussi l’aide de ménage de ma famille d’accueil, c’est ainsi en discutant que j‘ai été invité à déjeuner chez eux. Je peux aussi partager ma passion de la photo avec Martin qui fait de magnifiques clichés qu’il expose de temps en temps dans des galeries. Je prends note de quelques sites futurs à ne pas rater pour faire de belles photos. Je lui montre mes réalisations, certains sites retiennent sont attention et fait de même que moi ; il prend note pour ses prochaines sessions de « shooting ». Et cette journée du lundi s’achève par une nouvelle expérience : l’espace de deux heures je deviens un véritable berger. En effet j’accompagne Martin sur un immense quad, je suis rejoint par deux chiens de berger. Ils semblent adorer le quad. La mission du jour : déplacé un troupeau d’une trentaine de taureaux d’un enclos à un autre (opération qui est faite tout les jours !). J’assiste Martin en ouvrant les barrières et en rameutant les taureaux en criant. Mais ce sont les chiens qui font le gros du boulot. Un derrière fait avancer les animaux ; le second sur les flancs rabat les bêtes égarées. Même brève ce fut une excellente expérience.


Le soir en famille je participe aux nombreux jeux avec les enfants (Je les ai initiés à une sorte de Donjon&Dragon très simplifié : ils en sont fan), je leur fait même réciter l’alphabet en français. Je donne aussi quelques leçons de français à Sam car il souhaite faire un séjour d’une petite année en France en 2015. Durant la première semaine, je me lance dans la cuisine française ; je prépare une  montagne de crêpes qui sera engloutie rapidement. Les enfants ont tellement aimé que je confie la recette à Megan. La seconde semaine, je persiste et signe en cuisinant une « truffade » pour 9 personnes. Les voisins et amis (Meggy, Martin et Gille) se joignent à la famille pour ma seconde truffade préparée à 19 000km de l’Auvergne ! Je l’ai particulièrement bien réussit malgré que je n’utilise pas de tome fraîche de Cantal. Quand au dessert, Meggy l’a préparé : il s’agit d’un Pavlova. Inventé en Nouvelle-Zélande (et en Australie) en l’honneur de la ballerine russe du même nom lors d’une tournée du ballet dans le pays. C’est un gâteau à base de crème de chantilly et de meringue : tout ce que j’aime ! Je conclus en vous informant que j’ai vécu mon premier changement d’horaire dans l’hémisphère Sud. Le 30 septembre on a perdu une heure de sommeil pour passer à l’heure d’été, comme en France c’est difficile de s’y faire. Et j’avais oublié de préciser que nous sommes rentrés dans le printemps dès le premier septembre. L’hiver est plus court que dans l’hémisphère Nord pourtant situé à des latitudes similaires.


A tout juste 7 mois ce chien de berger Australien fonce sans crainte sur les taureaux au risque de prendre des coups de sabots.

Session cowboy sur le quad! 

Le Pavlova : la seule réelle spécialité de Nouvelle-Zélande.

Cette première quinzaine se sera écoulée vraiment rapidement. J’ai prolongé d’une semaine mon séjour ici vu qu’il se passe très bien et que j’ai repoussé mon road-trip dans le centre de l’île du Nord à la mi-Octobre. Ce samedi, j’ai attaqué avec Sam le gros des travaux du fronton du garage. J’aurai l’occasion de parler de ma dernière semaine d’ici peu, juste avant de rallier Rotorua. Bon je vous laisse ce soir il y a 3 matchs de rugby d’affilée à la télé !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire