31 juillet, 2012

...Wwoofing suite²

Mon wwoof suit son cours sous un temps pluvieux. J’assiste toujours à la venue de nouveaux wwoofers de différentes nationalités : Angella et Mario des chiliens, Léa une française, Craig et Sharon un couple d’anglais de Bath, Misuki une japonaise, et Régis qui est revenu. Et puis Aron, Kim, Gauthier, Tamy, Finbar, Angella, Misuki, Léa et Johannes ont quitté la ferme du wwoof.

Comme je le disais je n’ai pas été gâté par la météo, ce qui a considérablement réduit mon nombre de sorties. Cependant cette dernière semaine les pluies tropicales ont cessées, j’ai ainsi pu me rendre à Matheson Bay pour compléter ma découverte de la côte de la région. C’est une petite baie, près de la ville de Leigh. Au milieu de la baie trône un gros rocher en forme de sombrero que l’on peut observer à marée basse. J’y suis allé à marée haute je n’ai donc vu que le sommet de cet formation rocheuse. Je suis également retourné à Omaha et Whangateau pour profiter de l’air marin. À propos des excursions dans la forêt, j’ai enfin pris le temps hier de remonter le lit de la rivière de la ferme (celle-ci même qui l'approvisionne en eau potable). Et après une heure de marche dans la jungle, j’ai pu contempler une cascade.

La vue depuis la plage de Matheson Bay.

Whangateau le soir à marée basse.

 
Les palétuviers dans la baie de Whangateau.

La fameuse cascade bien cachée dans le fond de la vallée.

Un repas « sushi » entre wwoofers : toujours une bonne ambiance conviviale ici !
(De gauche à droite : Mario, Craig, Sharon, Léa, Johannes, Misuki, Régis)

Je continue les tâches pour le wwoofing, désormais je suis un peu devenu le superviseur du four en argile car Audrey est contente de mon travail et souhaite que j’avance un maximum dans sa construction avant mon départ. Je continue ainsi la construction du toit maintenant. Sur un plancher, supporté par une structure en bois, j’ai disposé différentes couches pour donner une forme de dôme au toit. En premier j’ai mis de la moquette recouverte par une bonne épaisseur de sable. J’ai façonné un dôme avec le sable. Puis j’ai fais un coffrage avec des feuilles d’une sorte de yuccas et enfin des journaux humidifiés. Cette dernière couche attend la mixture d’argile que j’ai commencé à disposer en cercles concentriques et en faisant des degrés comme un pyramide aztèque. Je pense qu’il faudra pas moins de 4 épaisseurs pour avoir quasiment l’épaisseur des murs (40 cm). Il a fallu mettre à niveau le toit car les murs du côté de l’ouverture étaient plus bas.   

L’élaboration du dôme de sable fut compliquée car le four n’est pas parfaitement circulaire.

La première couche d’argile recouvre entièrement le toit, on attaque la seconde. 
 
Moi-même en train de façonner les couches du toit.

J’attaque ma dernière quinzaine à la ferme ici à Matakana dans la région de Warkworth. J’écrirai mon prochain article d’ici là en espérant que le beau temps me permette de découvrir les derniers sites intéressants. Je suis confiant pour la météo car ce matin un Tiu est arrivé dans la ferme, cet oiseau est censé marquer la venue du printemps. En revanche je dois maintenant consacrer pas mal de mon temps pour rechercher une nouvelle place dans le Northland.

Le Tiu : un oiseau noir-bleuté avec 2 boules de plumes blanches sous le cou.

C’est également une marque de bière néo-zélandaise.



16 juillet, 2012

Le wwoofing suite ...

Une nouvelle quinzaine de wwoof s’achève, la routine quotidienne est ponctuée de sorties et de discussions avec les anciens et les nouveaux woofers. Ayant opté pour un séjour « longstay » dans la ferme je commence à observer le « turn over » des wwoofers. Adrien est parti pour le Coromandel avant de rejoindre l’Australie, suivis par Régis. Gautier et Aurélien, deux nouveaux français sont arrivés, ainsi que Finbar un Irlandais. Ensuite Miki et Aurélien nous ont quittés. Puis, Kim une allemande et Tamy une chinoise sont arrivées.

Comme sortie intéressante, nous nous sommes rendu à Matakana un matin pour parcourir son célèbre marché, où l’on peut déguster de bon produits régionaux, écouter du country local et flâner sur les étales d’artisanat. Le soir même nous sommes retournés à Matakana, cette fois-ci pour voir Ice Age 4 au cinéma dans une salle plus que confortable (pour 15 DNZ soit 9 euros). La salle de cinéma n’est pas immense en soit mais tout de même grande pour une ville de 300 habitants, le devers est aussi important que celui des amphithéâtres durant mes études, ainsi on n’est pas gêné par la tête des personnes, de même on dispose d’1m50 pour les jambes devant son siège. Au premier rang, les fauteuils sont amovibles et se transforment en lit ! Pendant le film, j’ai vu des néo-zélandais déguster leur verre de vin blanc et se mettre en chaussettes ! Le film m’a plu mais n’est pas aussi drôle que le précédent et reste compréhensible en anglais car étant destiné aux enfants.

Matakana market : j'ai acheté du jus de fruit à base de Feijoa au stand de la Lothlorien (clin d'œil à Lord of the ring).

Une des quatre salles de cinéma de Matakana avec son immense lustre.

Lors d’une autre soirée nous avons gravi le sommet de la montagne derrière la ferme ; cette fois-ci nous avons pris de puissantes lampes torches pour franchir la forêt, l’ascension nous a pris une bonne heure, la fin fut difficile en raison des hautes herbes. De là-haut nous avions un panorama de la baie d’Omaha jusqu’à Auckland sous la pleine lune (j’ai depuis eu l’occasion de refaire la même ballade en journée). Nous nous sommes rendu par la suite à Whangateau pour rallier à marée basse la plage d’Omaha, seulement 2 kilomètres de sable séparent les deux rives dans cette petite baie. Cela ne présente aucun risque car même à marée haute il n’y a pas plus de 50 cm d’eau dans la lagune. Au final nous n’avons pas pu rejoindre la plage car il restait la rivière principale à franchir. Dès que la météo le permet nous nous rendons souvent à pied depuis la ferme à Whangateau pour traverser la baie à marée basse et rejoindre des îlots de sables abritant une mangrove sauvage.

La vue depuis le sommet de la montagne derrière la ferme.

Un weta cave ou grillon des cavernes observé lors d’une sortie nocturne. Il existe d'autres espèce de Weta dont certaines géantes.

La baie de Whangateau.

Le lundi avec Johannes nous avons notre day off en commun, nous sommes donc allé à Auckland, j’en ai profité pour récupérer mon courrier administratif (carte d’assurance, carte grise, et IRD) à mon ancien backpackers et faire des courses. Nous avons aussi retrouvé Allen et Sandy en ville, nous avons dégusté un bon chocolat chaud au café français le « Pastis ».

Un petit air de France et bien familier, ici avec le bibendum Michelin!

Un autre jour j’ai emmené les wwoofers à Omaha pour leur faire découvrir la plage. Il faisait aussi chaud que l’été sur la côte atlantique alors qu'ici c'est encore l'hiver. C’était trop tentant nous nous sommes baigné, mais l'eau était fraîche mais pas glacée (environ 17°C). Je reste stupéfait de la douceur du climat ici en hiver ; pourtant il s’agit du plus rigoureux hiver depuis 7 ans. Il n’y a eu pour le moment qu’une matinée où il y avait du givre sur l’herbe mais en journée le thermomètre monte facilement à 20°C avec les belles journées ensoleillées. La situation à changée depuis peu ; nous sommes au cœur d’une dépression il ne fait que pleuvoir depuis 2 jours.

Les wwoofers ont appréciés que je leur fasse découvrir la plage d’Omaha.

Lundi dernier, avec Johannes nous nous sommes rendus au musée de Warkworth, non pas pour le visiter mais pour son parc : Parry Kauri Park. Il s’agit d’un parc de 8,5 hectares avec une végétation dite native du bush néo-zélandais. On trouve notamment l’arbre sacré des maoris le Kauri. Les forêts de Kauris ont perdues en superficie depuis les années 1790 car cet arbre fut convoité par les maoris pour les sculptures et les maisons et par les européens pour l’industrie navale. Cet arbre est désormais protégé mais c’est maintenant une maladie causé par un champignon originaire d’Auckland qui le menace ; c’est d’ailleurs pour cette raison qu’avant de pénétrer dans le parc on doit nettoyer et désinfecter ses chaussures. Au milieu du parc forestier est aménagé un petit circuit qui passe au pied du Mc Kinney Kauri. L’âge de ce Kauri a été estimé entre 800 et 900 ans et il mesure plus de 50 mètres pour une circonférence de 7m62. Voilà pour ce qui concerne les sorties.
Mc Kinney Kauri : un immense Kauri mais ce n’est ni le plus grand ni le plus ancien du pays.

Une cellule de la prison de Warkworth jusqu’en 1929 présente dans la cour du musée.

Concernant le travail, au programme j’ai pu couper à la hache des billots de bois (c’est vraiment physique et cela demande une certaine technique), j’ai fini les murs du four, j’ai chassé des rats et des opossums en utilisant des pièges, j’ai déraciné des papyrus pour les replanter et enfin j’ai aménagé des marches en bois pour atteindre le sommet de la colline où se trouve le four.

Le four en argile avance : un échafaudage en bois attend désormais le toit.

Un opossum capturé avec un piège. En Nouvelle-Zélande, contrairement à l’Australie où ils ont des prédateurs naturels, les opossums sont considérés comme un véritable fléau pour les espèces locales.

Le soir il nous est toujours préparé de délicieux repas. C’est l’occasion de parler de la nourriture locale. On mange au moins 8 à 10 fruits et légumes différents par jours. Il y a ceux que je connaissais en France : ails, avocats, carottes, courgettes, concombres, choux, choux-fleurs, céleris, bananes, betteraves, brocolis, gingembres, haricots, kiwis (vert et doré), maïs, mandarines, oignons, pommes, pommes de terres, tomates.... Et puis ceux plus atypiques : yams, tamarillos, chokos, et feijoas. Le goût des tamarillos est entre celui d’une tomate acide et d’un melon, je n’ai pas vraiment apprécié. Le Chokos compose pratiquement tous nos repas. Le feijoa est exquis que ce soit dans le pudding ou juste en tant que jus de fruit.

On a fêté l’anniversaire de Gautier  la semaine dernière

Voilà je suis rendu à mi-chemin de mon aventure de wwoofer dans cette ferme, j’espère avoir encore pas mal de choses à raconter dans 15 jours mais je crains un peu la routine et la pluie ; j’envisage de quitter la ferme à la mi-août pour aller encore plus au Nord à la rencontre des Kauris, des kiwis et de contrées plus sauvages.