Ça y
est j’ai atteint le plateau central de l’île du Nord, et je suis en plein
road-trip près de Rotorua. Avant de vous narrer le road-trip dans les détails,
je reviens sur mon départ d’Opotiki.
Dimanche
matin, je quitte ma famille d’accueil et je fais mes adieux non sans émotions.
Ensuite, un petit crochet par Ohope s’impose pour dire bonjour à Jean-Louis. Il
m’offre le café à sa pizzeria et on discute un petit moment. Je profite de la
livraison, de sa planche de surf qui sort tout juste de réparation pour
l’accompagner sur la côte et ainsi le voir faire du paddle (surf avec baguai).
Sur la plage d’Ohope, je rencontre Maryse et Greg ; deux autres français
« pvtistes » (ils ont comme moi un Permis Voyage Travail autrement
dit un Working Holiday Visa). On discute là une bonne heure tous les quatre. Le
temps passant je décide de continuer ; je dis au revoir à Jean-Louis et
dépose Maryse et Greg à Whatakane vu que c’est sur mon chemin. Je fais le plein
d’essence et commence véritablement le périple vers la cité thermale de
Rotorua.
Je
roule 80 km
au milieu de forêts de bush natif. La route qui s’élève continuellement, longe
de grands lacs volcaniques : Lacs de Rotoma, de Rotoehu, de Rotoiti et de
Rotorua. En maori « roto » signifie lac, et dans cette région il n’y
a pas moins de 10 grands lacs. J’arrive à 16h30 à Rotorua sous un véritable
déluge, ce qui ne m’aide pas pour trouver ma route. Je me perds dans de
ravissants quartiers, et je parviens tout de même vers 17h00 chez Brigdet (la
sœur de Mégane : mon précédent hôte). Après le dîner en commun, je
dessine des dragons pour les enfants et je passe ma nuit dans mon van sur leur
parking. Le lendemain matin, après le petit déjeuner, je prends un maximum
d’information auprès de Bridget sur les visites à ne pas manquer surtout les
lieux peu connus des touristes. Je quitte leur maison, frais et paré, pour un
gros road-trip de deux semaines.
Le lac Rotoiti sur la route pour Rotorua.
Le
lundi matin, je reviens dans le centre ville de Rotorua sous un grand soleil.
J’effectue les ravitaillements en essence, en eau et en nourritures assez
rapidement. Ensuite, je me gare, dans le centre ville, près d’un grand
parc où s’échappent des fumées. Intrigué, je commence un petit tour du
parc : il s’agit du Kuirau Park. Un peu partout j’observe des surprenants
phénomènes géothermiques : des immenses piscines naturelles d’eau chaudes
d’un bleu profond, des bassins de boues animés de clapotis, ou tout simplement
des trous fumant dans la terre. Tous ceux-ci sont entourés de clôtures pour
empêcher les curieux de s’approcher de trop près.
Je ne
m’attarde pas trop car j’ai rendez-vous à l’I-site de Rotorua dès 9h00. En
effet, je dois rencontrer Emmeline ; une française avec qui j’ai prévu
d’effectuer ce road-trip dans le centre du pays. Nous avions planifiés par
Internet, sur le forum des pvtistes, sans vraiment nous connaître, de voyager
en commun. Ne connaissant pas de visu Emmeline je questionne les personnes qui
sont aussi là à attendre : situation un peu cocasse mais brève. En
effet je rencontre Emmeline peu après, on marche dans Rotorua tout en faisant
plus amples connaissances. Elle est dans le pays depuis 2 mois et viens tout
juste de finir un helpX où elle s’occupait d’équitation dans une immense
propriété.
Emmeline et moi-même devant un bassin thermal en plein
centre ville de Rotorua.
Nous
décidons de commencer par une promenade sur les berges du lac Rotorua. L’air
est fortement chargé en soufre (comme dans la ville mais en plus marqué) ce qui
est un peu incommodant au départ mais on s’y habitue vite. La raison est simple
de grandes fumerolles dégagent du sulfure d’hydrogène sur les rives du lac. Le
lieu s’appelle d’ailleurs « Sulfur Point ». Nous découvrons un
spectacle lunaire, ici, à quelques encablures du centre ville. Il y a ces
petites crevasses d’où s’échappe le sulfure d’hydrogène, au fond de celles-ci
on entend l’eau bouillonner et sur leurs bords on aperçoit des dépôts jaune de
soufre. Nous progressons sur le sentier pour atteindre « Sulfur flat »,
l’endroit où les rejets de gaz sont le plus importants. Jadis, se dressait, non
loin de sulfur flat, un établissement de cure contre l’alcoolisme. Des bains de
boues sulfureuses étaient dispensés et sensés guérir toute addiction.
Nous
atteignons Sulfur Flat : une berge blanche formée par un mélange de ponce,
de vase et de dépôt de soufre. Une belle vue sur le lac s’offre à nous, on
distingue aussi clairement le musée de Rotorua. C’est un ancien bâtiment de
cure thermale de style Tudor et construit en 1908. Au retour de la promenade,
nous en effectuons d’ailleurs la visite pour 18DNZ. Nous commençons la visite
par un film de 20 minutes sur l’activité géothermique de Rotorua, l’histoire
des maoris dans la région et sur l’éruption du mont Tarawera en 1886. La salle
de projection ressemble à un ancien théâtre mais il s’agit d’un cinéma
dynamique avec des sièges plus que tape-cul ! Nous poursuivons par la
visite des soubassements du musée où l’on aperçoit l’ancien réseau de
tuyauterie qui alimentait les bains. Nous continuons par la visite des
anciennes salles de cure thermale, puis nous contemplons une exposition photo
temporaire sur la nature et nous finissons par une somptueuse collection
maorie. En sortant du musée nous terminons la promenade de sulfur point, et
nous prenons la direction du parc dont j’avais commencé le tour. Nous décidons
même d’y pique-niquer au milieu des bains de vapeurs.
L’après-midi,
nous prenons nos vans et nous choisissons d’explorer le nord du lac Rotorua
pour échapper à d’éventuels nuages de pluie. En chemin nous nous arrêtons à Hamurana
Springs sur les conseils d’Emmeline qui a repéré le coin sur une brochure. Ce
lieu est splendide ; nous sommes stupéfait de trouver une rivière
translucide, dont le fond est tapis de sable et où ondulent de grandes algues
et nagent de grosses truites. Cette rivière ressemble davantage à un petit
lagon océanique qu’à un court d’eau typique du pays. Nous empruntons une allée
de séquoias plantée en 1919 (certains arbres font 90 mètres !) pour
atteindre les fameuses sources d’Hamurana. À notre grande surprise, la rivière
que nous remontions prend source directement depuis un trou de 15m de fond.
L’eau jaillis puissamment ; le débit est de 2 piscines olympiques par
heure (cela en fait la plus grosse source du pays). Nous observons d’autres
sources plus petites, notamment la source du « dancing sand » comme
son nom l’indique le sable s’anime au fond de la rivière à cet endroit.
Nous
rentrons séduit par ce lieu enchanteur. Mais nous sommes vite redescendus de
notre petit nuage car le van d’Emmeline refuse de démarrer ! La batterie
est pourtant chargée ; donc je suspecte le démarreur. Il est 16h, Emmeline
appelle son assistance qui ne semble pas trop disposé à amener une dépanneuse
mais qui en revanche souhaite connaître le numéro de sa carte bancaire avec son
code ! Nous décidons de nous passer de leur « aide » et
nous mettons en place le plan B : solliciter l’aide locale plus
efficace ! Finalement Emmeline joint son ancien employeur qui lui donne le
numéro personnel du garagiste. Ce dernier viendra nous dépanner en dehors de
ses horaires de boulot gratuitement (c’est aussi ça la nouvelle
Zélande !!!). Il nous démarre le van en le tractant (la panne vient du
démarreur) et nous invite à aller à son garage à Rotorua pour que le
lendemain matin il puisse le réparer. Nous passons donc notre première nuit de
road-trip dans une zone industrielle, on est loin de l’image du campsite dans
la nature ! La nuit se déroule sans accros mis à part de gros camions qui manœuvrent
tôt le matin dans la rue.
La vue sur Sulfur Flat au bord du lac Rotorua.
Des fumeroles déposant du soufre près de sulfur point.
Des fumeroles déposant du soufre près de sulfur point.
Le musée de Rotorua de l’extérieur.
Le plus grand bassin géothermal du parc Kuirau dans
Rotorua.
Hamurana Spring : un lieu paradisiaque.
Le départ de la source d'Hamurana.
Le
mardi matin, nous nous réveillons sous le soleil, la journée s’annonce
radieuse. Pas question de perdre du temps à attendre la réparation, nous
prenons donc mon van pour continuer le road-trip : la liste des visites du jour
est longue. Dès le matin nous retournons à Hamurana springs et on se refait la
petite boucle de trente minutes pour conjurer un peu le sort. Puis nous
enchaînons sur Okere Falls dans le même secteur. Ce sont une série de chutes
d’eau et de rapides au niveau du déversoir du lac Rotoiti. Nous marchons une
petite heure le long de la rivière et nous assistons même à une descente en
rafting d’un groupe de personne. Nous nous rendons ensuite, au sud du lac
Rotorua, à 3km de la ville dans la forêt des Redwoods. Son nom vient de la
couleur rouge des troncs de séquoias qu’elle abrite. En effet, c’est une forêt
plantée à partir de 1899 pour déterminer quelles essences pouvant être
cultivées avec succès pour l’exploitation forestière.
Le parc forestier est composé de plus d’une
centaine d’espèces d’arbres, il n’y a donc pas que des séquoias mais se sont
les plus impressionnants. Nous parcourons une infime partie des 100kms de
pistes VTT, à travers une partie de forêt de séquoias, de platanes,
d’eucalyptus et de pins européens. Les platanes ont grandis en hauteur au
milieu du bush pour chercher la lumière, ils sont différents du coup des notre
en France. Nous pique-niquons dans une clairière, devant un bon paquet de
joggers. Il n’est que 14h30 et le temps est tellement magnifique (rare dans la
région), que nous nous rendons au lac bleu (Lac Tikitapu) pour une petite
marche d’une heure et demi pour rallier le lac vert (Lac Rotokakahi). Ces lacs
volcaniques, très encaissés, au milieu de forêt de pins me rappellent certains
lacs d’Auvergne mais en bien plus grands. Après la balade, nous retournons au
garage à 16h30 pour récupérer le van d’Emmeline, il est réparé et la facture
est correcte. Nous retournons dans la zone des lacs, pour passer la nuit au
campsite du lac Okareka (6DNZ). C’est d’ailleurs tout près qu’Emmeline à
travailler 5 semaines.
Okere falls offre un débit important et 17 mètres de chutes
cumulées.
Un petit cours d’eau aux couleurs étonnantes dans les
Redwoods.
Les
Redwoods : des séquoias et des fougères géantes un mélange des genres qui donne l'impression d'être sur Endor.
Le lac bleu ou Tikitapu (qui est plutôt vert émeraude)
Le lac vert ou Rotokakahi (qui lui est bien bleu!)
Un cygne noir qui fait sa toilette au Lac Okareka.
Le
mercredi matin nous tentons en vain de trouver un départ de ballade sur les
rives du lac Tarawera, à défaut nous avançons notre planning et nous allons
juste à la sortie de Rotorua au village thermal de Whakarewarewa. Mais
auparavant, sur notre chemin nous nous arrêtons dire bonjour à Lucy : le
précédent hôte HelpX d’Emmeline. Nous restons près des écuries à l’entrée de la
propriété ; Lucy ravie de revoir Emmeline nous propose de passer la nuit.
Nous acceptons et nous remettons en route pour Whakarewarewa. C’est une
abréviation du nom complet du village : Te Whakarewarewatanga O Te Ope Taua A
Wahio, ne me demandez pas le nom des habitants ! La zone est marquée là
encore par des émanations thermales. Le village est construit sur un bassin
naturel d’eau chaude : le Parekohuru. Certaines maisons s’effondrent
parfois dans les cratères ou deviennent inhabitables en raison de gaz. La tribu
Tuhourangi Ngati Wahia s’est implantée ici il y a 300 ans et une soixantaine de
personnes y vivent encore actuellement. Celui-ci comprend notamment la
traditionnelle maison commune maori (Whare Tipuna), des bains chauds à l’air
libre et un ensemble de bassins thermaux.
Nous
commençons la visite (32DNZ l'entrée) par un spectacle maori d’une demi-heure.
Comme dans celui que j’avais vu au Northland, 6 maoris habillés en tenues
traditionnelles (Piupius) effectuent des danses et des chants maoris dont le
fameux haka. Ils utilisent là encore, des Taiahas, des Tītī tōrea (des
bâtonnets de lancer) et des Poï. Les danseurs sont fiers de réaliser et
partager cette démonstration (2 fois par jours tous les jours !) et de
poser pour la photo au côté des visiteurs. Ils nous apprennent même une chanson
et nous demandent de participer à la chorégraphie ! Ceci illustre très
bien le principe du manaakitanga qui implique de traiter les visiteurs comme
des amis, principe toujours respecté ici. Après, nous récupérons chacun un épi
de maïs cuit dans une des piscines thermales, et nous faisons la visite guidée
du village. Notre guide, qui vit au village nous raconte toute son histoire et
nous explique le mode de vie adapté au lieu. Par exemple, on assiste à la
cuisson géothermique d’un repas de fruits de mer de sa cousine. Ensuite, nous
faisons une halte sur les dalles chaudes à coté des bains thermaux riches en
minéraux. Notre guide nous montre aussi une partie de la préparation des Piupius
; elle plonge les flaxes tressées (genre de yuccas) dans une piscine à plus de 180°C. Ce procédé long doit
être répété jusqu’à se que la plante change de couleur (du vert au beige) et se
courbe. Nous continuons la visite, en marchant parfois sur seulement 60 cm de sol avec en dessous
un bain à plus de 200 °C.
Je pose ici en position de combat muni d'un Taiaha lors
d'un haka
Au beau milieu du village le Parekohuru alimente des bains
pour le plaisir des habitants qui utilisent à bon escient cette ressource
naturelle.
L’intriguant cimetière du village : l’eau chaude étant
qu’à 2m de profondeurs, les morts ne sont pas ensevelis dans la terre fumante
mais au dessus du sol.
Nous
nous rendons en fin de visite sur une plateforme pour assister à l’éruption de
geysers sur le site concurrent et « trop commercial » de Te Puia. Sur
cette terrasse de silices de 1km² : on peut observer 7 Geysers dont le
Pohutu le plus haut geyser du pays. Les geysers se font désirer un petit peu
mais lorsque le spectacle débute c’est grandiose ! Nous mangeons notre
maïs devant ce show naturel et pique-niquons ensuite sur des dalles chauffées
dans le village. Nous achevons cette journée par une marche en périphérie du
village, près de lacs verts, bleus et de chaudrons de boue. Nous ressortons du
village de Whakarewarewa plus que comblé, un site unique au monde je pense. En
fin d’après-midi nous nous rendons donc chez Lucy et John. Leur propriété est
immense (800 hectares)
sur les pentes d’anciens volcans au bord du lac d’Okareka. Ils élèvent des
moutons et organisent surtout des randonnées à cheval (trekking). C’était
d’ailleurs le boulot d’Emmeline de préparer les chevaux et d’encadrer les
ballades. En arrivant, je fais connaissance de John, de Charles (le fils de
Lucy), de Sarah (la sœur de Lucy), de Carmen (une autrichienne en HelpX) et de
Tom, Jack et Mat (des néo-zélandais travailleurs saisonniers pour le
« docking » (couper la queue des agneaux)). Le soir je cuisine
pour le dessert des crêpes qui sont appréciées de tous.
Les geysers de Pohutu, Prince of Whales et Kereru qui
jaillissent en moyenne une à deux fois par heure.
Le lac bleu de Pikopikowhiti donne envie de s’y baigner
mais il faut s’y abstenir : le pH est acide !
Le
jeudi, nous nous levons sous la grisaille et la pluie, mais je reste optimiste.
J’emmène en van Emmeline et Carmen à Kerosene Creek. C’est un site thermal
gratuit et facilement accessible à 30 km au sud de Rotorua. Nous arrivons sur les
lieux au bout d’une petite portion de gravel road. Là, dans la forêt se trouve
une rivière d’eau chaude qui façonne à travers une ancienne coulée de lave de
petites cascades. L’endroit est magnifique, nous ne nous faisons pas prier pour
nous mettre à l’eau (30°C) !
Je prends mon pique-nique depuis la « piscine chauffée ». Nous
essayons deux emplacements différents sur la rivière ; le premier est une
petite chute d’eau de 80 cm.
Le
second en aval, est un bassin sous une cascade de 3 mètres. Il y a un fort
courant car le débit est important et la profondeur faible (moins d’un mètre).
Comme à hot water beach, on ressent dans l’eau les arrivées d’eau chaudes quand
l’on enfonce nos pieds dans le sable. L’eau est aussi chaude en surface qu’en
profondeur car le courant brasse correctement les afflux de chaleur. De temps
en temps, nous essuyons quelques averses mais une fois les affaires protégées
au sec, on peut rester dans l’eau sans avoir à en sortir. Nous restons trois
heures dans l’eau à profiter de ce spa gratuit. Ensuite, nous rentrons et en
chemin nous nous arrêtons en ville pour effectuer quelques courses pour Lucy.
Le soir je cuisine des tomates farcies qui font sensation (John et Lucy ne
connaissaient pas !).
Kerosene creek : le nom ne donne pas envie mais une
fois sur place on y reste des heures.
Le
vendredi, avec Emmeline nous tentons notre chance avec la météo incertaine pour
aller visiter pour 32DNZ, un autre site thermal vraiment incontournable : Wai-O-Tapu.
Lorsque l’on arrive sur place le soleil perce les nuages et c’est une chance
pour contempler ce site. C’est important car le site propose 3 boucles de 75 minutes
au total (sur 18km²), où l’on peut voir des bassins aux eaux
multicolores ; autant donc profiter pleinement des couleurs ! La
première partie de Wai-O-Tapu est constituée de gouffres sulfureux, de bains de
boue bouillonnants et de bain ferreux. La seconde partie comprend une immense
surface de silice recouverte d’eau « The Artist’s Palette » qui est
alimentée par « The Champagne Pool ». The champagne pool est un
cratère de 62m de profondeur remplis d’eau bouillonnante (180°C en profondeur, 74°C en surface), ses bords
sont d’un bel ocre orangé. The Artist’s Palette est un étalage de couleurs
(rouge, orange, jaune, vert et bleu) de bassins chauds et froids. La terrasses
de silice descend en pente douce et forme « Primrose terraces » :
une dentelle blanche et mauve de silice (un aperçut miniature de ce qu’était
les Pinks et Whites Terraces ensevelis après l’éruption du Tarawera).
La
dernière partie du site est composée de bassins laiteux verdâtres dans un petit
canyon, alimenté par Primrose terraces. Les eaux vertes finissent leurs courses
dans le lac Ngakoro en formant une petite cascade. La végétation du parc est
aussi recouverte d'une algue orange la Trentepohlia se qui renforce
l'impression d'être sur une autre planète. Nous nous régalons devant ce spectacle
naturel, à mi parcours nous ressortons du parc pour assister à temps au
jaillissement du geyser Lady Knox. Au geyser il y a foule, nous prenons la
mesure que c’est bien le parc géothermique le plus attractif de
Nouvelle-Zélande. Le geyser est déclenché artificiellement à 10h15 par un
apport de « savon » (un surfactant), sinon il faudrait attendre entre
48h et 70h pour son cycle naturel. Il monte à 21m puis se stabilise à 3m durant
une heure. Une fois les dix premières minutes du geyser passées nous retournons
au parc géothermique pour finir la visite, avant le flot de touristes. Nous
nous arrêtons à nouveau devant la palette de l’artiste ; les couleurs ont
encore changées !
Nous
rentrons chez Lucy, pour préparer les chevaux pour une rando. En effet, Lucy
nous a gracieusement offert une rando de 2 heures à cheval. Nous partons ainsi
à cheval à 8 (Emmeline, Lucy, Carmen, un client, Tom, Jack, Mat et moi-même)
dans la propriété de Lucy. Je n’ai pas remonté un cheval depuis mes 4 ans. Je
suis plus qu’enthousiasme! Le chemin, à travers le bush, est abrupte, j’avais
oublié la hauteur depuis un cheval : l’ascension est impressionnante. Je
retrouve quelques réflexes mais je reste un débutant. D’ailleurs, je me mange
une petite branche que je n’arrive pas à écarter à temps, et le cheval part au
trot mais je reste sur ma selle, la seule petite frayeur de la rando !
Nous atteignons le sommet d’un ancien volcan. La vue au sommet est à couper le
souffle : on distingue 7 lacs et en arrière plan se dresse devant nous le
majestueux volcan Tarawera.
Nous
faisons partir nos chevaux au trot, mais je restreins un peu la vitesse du
mien ; je n’ai pas envie de voir ma selle tourner et de finir au
sol ! La descente et plus facile car moins pentue. Je remercie Lucy pour
cette incroyable expérience ; j’ai goûté à la vie de cowboy quelques
instants. Nous rentrons à l’écurie et j’aide pour enlever les selles et les
brides, laver les chevaux et remettre les couvertures. Je rentre à la maison de
Lucy pour cuisiner une truffade (oui encore une !), mais avant dîner nous
allons au pub comme tous vendredi soir. C’est l’occasion pour moi de discuter
et de faire quelques parties de billard dans ce pub décoré à la mode saloon de
western. On y attend deux allemandes (Caroline et vivianne) qui viennent en
HelpX au ranch. Nous remontons du pub au ranch, il est 22h quand on attaque de
manger la truffade !
Wai-O-Tapu : un site unique au monde : encore
une fois je suis bluffé par la Nouvelle-Zélande. Ci-dessus : The Champagne
Pool, The Artist's Palette, le lac Ngakoro et un bassin de cyanure.
Le geyser Lady Knox : réveillé et activé pour la première
fois par un prisonnier qui travaillait à la coupe du bois, ce dernier a échappé
son savon pour la lessive dans un bassin d'eau thermal.
Voici Joe le cheval que j’ai monté pour la rando (au fond
c'est le mont Tarawera)
Le vendredi c’est sortie pub ici : le billard est un
incontournable.
Voilà
pour cette première partie de Road-Trip, j’ai pris le temps ce samedi matin
d’écrire l’article. Je vous avouerais que j’ai fait un peu la grasse matinée
(levé à 9h) et que j’ai le dos en compote après le cheval d’hier. Cet
après-midi je pars me promener sur les berges du lac Okareka sous un beau
soleil ! La semaine prochaine nous descendons dans le sud vers Taupo puis
le Tangariro. Je ne sais en revanche pas trop quand j’aurais l’occasion de
donner des nouvelles car ce sont des régions isolées sans trop d’accès
internet.
Et je vous présente Mary la jeune brebis de 5
semaines qui est un animal de compagnie!
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