15 juin, 2012

Une semaine d'écoulée et beaucoup de choses à raconter


Voilà j’ai quitté Auckland et j’écris depuis l’I-Site (l'office de tourisme) de Warkworth, je reviens sur ma semaine à Auckland :

Samedi :

Je me lève et pars pour le centre ville, plus précisément vers la gare routière de Britomart pour prendre un bus qui m’emmènera à Mount Eden Village. Là-bas j’ai rendez-vous, à 10h30 au post-shop, avec un couple de français pour acheter un van. J’ai repéré leur annonce sur Internet avant de venir en Nouvelle-Zélande et j’avais déjà pris contact avec eux et convenu la veille de notre rencontre. Je fais ainsi connaissance avec Clémence et Pierre-Jean, on discute et je fais le tour du van en posant un tas de questions pratiques et techniques. Étant particulièrement fatigué je n’ose pas prendre le volant, je m’installe juste derrière pour vérifier si j’ai ma place. Le van me convient, son toit est rehaussé je peux donc y tenir presque debout. L’intérieur est aménagé avec un coin cuisine (j’ai à ma disposition un évier, un frigo et deux plaques de gaz) ; et possède de nombreux rangements pour stoker mes provisions et mes affaires.

 Une fresque près de Mount Eden Village. ( Emplacement 360°)

J’effectue le VIR (Vehicle Information Report) pour vérifier que le véhicule n’a pas été volé, que le kilométrage est exact et qu’aucune amende n’est en suspens. Ensuite je conviens avec eux d’un garage pour réaliser un Full Mechanical Check (Une sorte de contrôle mécanique général). Le van est en bon étant malgré ces 314 000 kms au compteur, j’aurais à prévoir quelques petites réparations et un changement des pneus arrières dans le mois. Avec mes vendeurs nous nous mettons d’accord sur le prix d’achat ;  je le prends à 6600 DNZ. C’est une sacrée somme dans mon budget mais c’est un investissement qui va m’économiser des nuits d’Hôtel et qui va surtout me permettre d’être mobile.

Je garde les clés du véhicule mais ne repars pas avec ; le temps que le virement bancaire se déroule. J’ai bien sympathisé avec mes vendeurs, ils me donnent de nombreux renseignements forts utiles pour mon périple. J’apprends par exemple que depuis septembre le freedom camping est interdit pour les voitures qui ne sont pas Self-Contained. C'est à dire que les véhicules qui ne sont pas munis de réserves d’eau ni de WC chimiques sont donc susceptibles d’écoper d’une amende de 200DNZ s’ils pratiquent le camping sauvage. Mon van étant Self-Contained je m’ôte une sacrée épine du pied, surtout aux alentours des grandes villes de l’île du Nord où les autorités son intransigeantes. Après cette longue journée, je rentre à mon Backpacker.

Dimanche :

Je décide de faire un tour en périphérie du centre ville, je souhaite rejoindre à pied le stade de l’Eden Park. J’avais vu qu’il n’était pas très loin de Mount Eden Village lorsque j’ai testé mon van. Je me rends donc au mythique stade de Rugby à pied et essaye de voir si je peux le visiter. L’Eden Park est fermé, je demande alors poliment à une employée, elle me demande d’attendre la sécurité pour voir si je peux rentrer. Deux minutes plus tard un immense maori me fait comprendre que ce n’est pas possible car nous sommes dimanche et que le stade est en cours de nettoyage. En effet, la veille il y a eu le match Irlande-All Black. Les Irlandais ont d’ailleurs pris une belle correction mais cela ne m’aide pas à rentrer. Je me suis contenté de prendre des photos à l’extérieur.

Une des quatre divinités Maori qui entourent le stade.

L’intérieur du stade depuis une ouverture vitrée.

Et c’est sous une grosse averse que je me suis rendu vers l’ancien volcan le Mount Eden. Ce volcan strombolien est un magnifique cône de scories qui fut jadis l’emplacement d’un Pâ maori (une fortification maori en bois). Aujourd’hui encore on devine le terrassement du fortin Ce volcan m'a rappelé ceux présents en Auvergne (la région d'où je viens), spécifiquement le Pariou (le volcan qui servait de logo à l'eau de Volvic). L’ascension est aussi rapide que la pente est importante. Je vois mes premières fougères arborescentes de près. La vue au sommet est splendide malgré les nuages, je profite d'une vision à 360° d’Auckland. Ce panorama m’aide à mieux cerner la topographie des lieux et m’évitera de trop me perdre.

Le cratère du Mont Eden, l’ascension peut également se faire par la route en voiture !

Je suis bien loin de ma terre natale!

Après je suis redescendu  et j’ai pris direction Nord-Est vers la grande salle de concert d’Auckland : l’Arena. J’ai fais mes courses alimentaires pour la semaine avant de rentrer au Backpacker. En rentrant il n’était que 15h00, j’avais marché 5 heures ; j’avais faim et j’étais bien épuisé. Je me suis fais à manger et j’ai dormis 15 heures (le contrecoup du voyage).

En redescendant du Mont Eden, j’assiste à un match de hockey sur gazon féminin.

Lundi :

Je décide d’aller visiter l’Auckland Museum le matin. Je commence à prendre mes marques dans la ville et je sais quelle ligne de bus prendre. Le musée est situé sur une hauteur à l’Est de la ville, et au milieu d’un parc appelé le Domain. C’est le premier musée du pays il a été construit en 1929. L’entrée est à 10 DNZ, je commence ma visite. Au rez-de-chaussée, je découvre une importante collection d’objets Maoris mais aussi Polynésien, Indonésien, Fidjiens, et provenant d’autres îles du Pacifique comme les Tongas. Dans la cours Maori, il y a des maisons communes sculptées (Hotunui) et un canoë de guerre de 25m (Te Toki A Tapiri). Au premier étage, je parcours des halls sur la faune et la flore du pays. Je vois une reconstitution de Moa, cet oiseau de 3m de haut chassé par les premiers maoris pour sa chair et qui a aujourd’hui disparu. J’en apprends aussi davantage sur l’histoire volcanique du pays. Le second et dernier étage est dédié à la l’histoire du pays : des premières guerres coloniales vers 1850 à la seconde guerre mondiale. Il y a aussi un mémorial pour les victimes militaires. Les néo-zélandais se sont battus en Turquie lors de la première guerre mondiale et lors de la seconde ils ont participé aux combats dans l’Afrique du Nord et au débarquement en Italie dont la fameuse bataille de Monte Cassino. Dans le musée deux avions sont exposés : un Zéro japonais et un Spitfire.

L'Auckland Museum qui domine sur la colline du Domain. 

Le fameux moa : Un imposant volatile qui ne devait pas faire bon de croiser jadis.

Dans le musée un vivarium avec de petits geckos vert fluo.

Je sors du musée et prend un sandwich dans un square du Domain. J’emprunte tranquillement un chemin au cœur d’une jungle épaisse digne d’Indiana Jones, j’en oublis que je suis en ville. Je rejoins ainsi le centre ville d’Auckland, je passe par le quartier des universités et arrive dans Albert’s Park, un joli parc victorien juché sur un ancien volcan. Sous le parc il a y des bunkers et des galeries qui ont servis lors de la seconde guerre mondiale. Ainsi s’achève ma journée.

Albert’s Park : le parc où tous les universitaires se rendent l’après midi

Mardi :

Cette journée de mardi devait être l’occasion de visiter l’île de Rangitoto mais arrivé à 9h00 à l’embarcadère, je lis que le ferry est en maintenance lundi et mardi. Je change mes plans et j’achète ma carte Sim et prend du crédit téléphonique chez Vodafone. Je trouve cela hors de prix (55DNZ) mais c’est indispensable. J’appelle donc Clémence et Pierre-Jean pour faire ce qui était convenu au départ mercredi : c'est-à-dire faire les papiers de changements de propriétaire du van (en seulement 5 minutes à la poste) et récupérer le véhicule. Le virement a été effectué, nous procédons donc de la sorte. Je fais aussi un essai de prise en main du van. La conduite à gauche n’est pas si déstabilisante que cela mais en revanche le levier de vitesse à gauche et les essuie-glaces à la place des clignotants c’est vraiment pénible. Je fais avec eux un peu de route et mon plein d'essence. Je les ramène chez leurs amis et reprend la route. Cette fois je suis propriétaire du van ! Je le conduis non sans mal à mon Backpacker.

Mon van garé devant le Backpacker.

Mercredi :

Cette fois-ci je me lève encore plus tôt, pour anticiper tout aléa. Je me rends aux quais ; le guichet est fermé car il n’est que 8h30, mais je peux y lire que le ferry est encore en maintenance ce mercredi ! Je suis dépité, je commence à préparer une solution alternative (embarquer pour Waiheke island) quand je demande, à tout hasard à l’accueil de la compagnie maritime de me spécifier le problème de maintenance. On me répond que l’île est accessible en ferry mais que c’est le Rangitoto Explorer Tour c'est-à-dire un tracteur avec des wagons qui est en révision. Je bondis de joie, j’avais mal interprété l’autre matin! Mon erreur a du bon car la météo est vraiment optimale contrairement à la veille. Je prends mon ticket (27 DNZ) et j’embarque en direction de l’île volcanique. C’est le plus jeune volcan de la région (600 ans), pour cette raison l’île est restée inhabitée longtemps et a gardée sa nature sauvage. Rangitoto est désormais une réserve naturelle gérée par le ministère de l’écologie. Mon ferry fait une escale au Devonport puis s’éloigne d’Auckland et traverse le golfe d’Hauraki ; il passe au large de magnifiques cônes volcaniques. Je débarque sur l’île et commence ma randonnée, l’impression d’être sur un paradis perdu est immédiate. Dans la crique, au bout de l’embarcadère je contemple pour la première fois de la mangrove (cette végétation partagée entre ciel et mer).


Le ferry s'éloigne d'Auckland, ce qui me permet d'avoir une splendide vue sur la rade.

La mangrove à marée basse : la dernière fois que j’en ai vu c’était dans Koh Lanta !

Je débute l’ascension du volcan Rangitoto : je suis seul sur le sentier. Il commence progressivement à faire chaud et la rosée du matin s’évapore sur les pierres de lave, ces dernières se mettent à fumer littéralement. La marche est facile au départ car l’île ressemble à un œuf sur le plat, mais dès que l’on atteint le « Jaune de l’œuf » ça se corse. Il faut compter une bonne heure pour atteindre le sommet, mais j’ai mis plus de temps car j’ai fais un détour pour aller voir des grottes de laves. Une fois le cratère atteint, le sommet n’est plus qu'à quelques dizaines de mètres plus haut. La vue est grandiose. On voit l’île de Motutapu qui est accolé par un isthme à Rangitoto et plus loin  on distingue clairement à l’Est la péninsule du Coromandel et dans le prolongement vers le Nord Great Barrier Island puis au Nord l’île volcanique de Little Barrier. A l’ouest on retrouve la côte Est de la Nouvelle-Zélande, et au Sud on a une vue sur Auckland. D’après les panneaux d’information sur l’île, il y avait jadis des wallabies et des opossums mais ils ont été éliminés car ils faisaient d’énormes dégâts sur la végétation de l’île. 

L’âme du volcan rappelle aux voyageurs qu’il n’est qu’endormis !


Je contemple un panorama sublime au sommet de Rangitoto.

Je reviens à Auckland après cette magnifique matinée, il est 14h00 et il fait très beau et je me dis que c’est le temps idéal pour monter en haut de la Sky Tower. Pour 28 DNZ je monte au sommet du plus grand édifice de l’hémisphère Sud (328m) par un ascenseur à 18 km/h. La vue est absolument incroyable et donne le vertige. Il y a une plaque de verre de 38mm d’épaisseur pour marcher au dessus du vide ; personnellement je me contente de regarder les enfants marcher dessus on ne sait jamais !


Au sommet de la Sky Tower on se sent comme dans une nacelle de montgolfière.

Jeudi :

Le matin je vais prendre mon assurance pour la voiture, je me rends chez un grand assureur du pays : AA. Mais ils refusent de me souscrire une assurance pour mon van (en Nouvelle-Zélande l’assurance automobile n’est pas obligatoire mais fortement recommandée). Je prends tout de même leur carte d’assistance et j’opte pour une assurance en ligne chez un autre assureur. L’après-midi, je vais la plage avec Charline une française du Backpacker, elle me fait découvrir des criques vers Herne Bay dont j’ignorais l’existence si près du Backpacker. On prend le soleil on se croirait en été. J’espérais revoir Clémence et Pierre-jean mais nous sommes chacun bien occupés nous préparons nos départs respectifs (eux quittent la Nouvelle-Zélande et moi Auckland). En  fin d’après midi, de retour au Backpacker j’ai juste le temps de faire mes lessives et de ranger mes affaires pour le lendemain car ma pension prend fin.

Une des plages d’Herne Bay à Auckland

La marina d'Auckland.

Vendredi :

Je quitte Auckland après avoir fait mes courses alimentaires et remplis mon van. Je prends la route vers le Nord : ma ville étape sera Warkworth. J’ai vu que j’avais un accès Internet à la bibliothèque et je ne suis pas trop loin d’Auckland.
Voilà cela fait une semaine que je suis en Nouvelle-Zélande et j’ai déjà plein de souvenirs inoubliables en tête.

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