Vendredi
matin je suis parti en direction de Warkworth en empruntant le principal axe
routier qui monte vers le Nord : la State Highway 1. La première moitié du
trajet (une voie rapide classique) fut agréable à la conduite mais ensuite j’ai
emprunté une route vraiment sinueuse et pentue. Ce que j’ai trouvé très
pratique c’est les limitations de vitesse spécifiques à chaque courbe ainsi
qu’un schéma du virage sur le panneau (un peu comme dans un jeu de rally).
Arrivé à Warkworth, j’ai commencé par aller glaner tous les renseignements à
l’I-site (l’office de tourisme). J’y ai récupéré une carte détaillée de la
région et de la ville et aussi les lieux à ne pas louper.
J’ai
commencé par alimenter mon van en eau potable à la « Dump station »
et puis après un repas sommaire je suis parti pour une grande plage de
sable : Omaha beach. Je savais qu’il m’était possible de passer au moins une nuit à cet endroit.
A 25 minutes de Warkworth je découvre ce lieu idyllique ; une plage de
4 kilomètres
où de grosses vagues viennent se fracasser pour le plaisir des surfeurs. En
retrait de la plage, derrière des dunes sauvages garnis de totems maoris et de
pins du Norfolk de grandes maisons modernes sont idéalement situées. Je
parcours la plage en début d’après-midi, celle-ci est jonchée de gros coquillages,
j’en collecte quelque uns.
La plage d’Omaha fait face à Little Barrier Island
(Hauturu en maori), une île volcanique qui sert de réserve biologique et où on
ne peut se rendre qu’avec un permis.
Avant
la nuit, je prends le temps de défaire mes sacs à dos et de courses pour
correctement les ranger dans le van. Je retourne à la plage pour assister au
couché de soleil. C’est un instant magique ! En rentrant au van je
croisse un hérisson (ici ils sont considérés comme nuisibles tout comme les
opossums et sont chassés). Je passe ma première soirée dans le van, j’utilise
le gaz pour cuisiner, et l’évier, je commence à acquérir une certaine
organisation pour bien gérer cet espace de vie réduit. C’est également ma
première nuit dans le van, le lit est confortable et je n’ai pas froid avec un
duvet, une couette et une couverture. Je m’efforce de me coucher et de me
lever avec le soleil pour ne pas trop tirer de courant sur les deux batteries
auxiliaires. C’est ainsi que je me lève dès 7H00 le lendemain, je déjeune et
vais me promener de bonne heure sur la plage où je croise des joggeurs, je
trouve sur la plage un petit requin échoué.
Un totem maori qui représente une divinité de la mer.
Ensuite
je retourne au van et je m’en vais découvrir le parc régional de Tawharanui
(cela se prononce Tafanoué). Pour m’y rendre je circule pour la première fois
sur une "gravel road" (c’est une route en terre étroite, qui épouse le relief et
sans glissière de sécurité. Je ne dépasse pas les 20 km/h, la route traverse
la jungle le long de ravins. J’arrive prudemment à la réserve, il s’agit d’une
zone clôturée et fermée la nuit. Je traverse un véritable sas avec des
barrières automatisées, j’ai une impression de rentrer dans Jurassique parc,
avec mon van ! Je me gare près d’un magnifique lagon et je commence une
randonnée qui durera 4 heures.
Le lagon de Tawharanui relié par l’océan à marée haute et
abritant une petite mangrove.
Un beau spécimen de Pohutukawa.
Je
prends mon temps, j’observe des oiseaux au plumage bleu et noir et présentant un gros bec rouge. Ce sont des Pukekos une sous-espèce de talève sultane (anciennement appelé Poule Sultane).
Un groupe de Puketos, un oiseau vraiment commun dans la
région. A ne pas confondre avec le Takahe plus trapus et bien plus rare surtout!
Des
Fantails (une sorte de mésange) me suivent également durant mon excursion.
Quant à la végétation, elle se rapproche de celle du sud de la France ;
telle que des bruyères arborescentes, des eucalyptus et des aloès. Je franchis
aussi des nombreux prés où les vaches et les moutons se reposent. En chemin, je
descends jusqu’à une petite crique : Maori Bay et où je prends un peu le
soleil. Je me rends jusqu’à la pointe de Takatu et sur le retour je m’arrête
sur une magnifique plage avec des cavernes creusées par la mer.
Encore une plage de rêve, je voudrais y rester des heures. Malheureusement interdiction de camper dans la réserve!
Je
finis ma randonnée et décide de retourner à l’I-site, j’arrive juste avant la
fermeture. Je fais connaissance avec Béatrice : un française qui travaille
à l’office de tourisme. Nous discutons et je prends des informations
complémentaires sur la région. Je fais alors le choix de passer ma seconde nuit
sur une autre plage : Snells Beach. Il s’agit d’une plage de galets qui
est accessible depuis le fond d’un lotissement. Ma seconde nuit dans le van me
permet d’assister à un splendide lever de soleil sur les îles ; un mirage
donne l’impression qu’elles flottent dans les airs.
Je
reprends la route pour une autre réserve : Scandrett Regional Park, j’ai
encore le droit à de la gravel road sur la fin du circuit où se croiser en véhicules est compliqué. Cette réserve n’est
pas bien grande mais c’est un site magnifique. Il s’agit d’un ancien domaine agricole
qui vaut vraiment le détour. Le chemin longe de grandes falaises, desquelles un
ancien Pâ surplombait l’océan (Pâ : rappelez vous le nom des fortifications maoris).
Scandrett : un petit havre de paix maritime.
Ma découverte de la côte de la région s’achève ici,
au loin on distingue Snells Beach.
On est
dimanche, il est 10 heures lorsque je reprends la route pour Warkworth. Je me
rends à nouveau à l’I-site, car la bibliothèque est fermée et je ne peux pas, par
conséquent, utiliser le wifi. Tout l’après-midi, je prépare des mails, lis et
recherche des annonces de wwoofing sur internet. Le wwoofing ou WWOOF (World
Wide Opportunities on Organic Farm) est un programme permettant à des
volontaires (wwoofers) d’être hébergés dans des fermes organiques (il y en a
1 300 en Nouvelle-Zélande). En échange, les wwoofers aident leurs hôtes en
participant à divers travaux dans l’exploitation. C’est aussi un échange
culturel, les wwoofers apprennent des méthodes de productions dites organiques
(par exemple comment limiter l’usage des pesticides, et comment optimiser
l’autosuffisance).
Warkworth :
une petite ville de 3000 hab. et traversée par la Mahurangi River. (Vue 360°)
Avant
la fermeture de l’I-site à 15h, j’avais fait une sélection d’annonces mais je
n’avais pas finis de préparer mes demandes par email. Heureusement, Béatrice m’a
grandement aidé en passant un coup de téléphone à une famille hôte que j’avais
repéré. Étant dimanche, je pensais avoir peut-être une chance d’être accepté et
je n’aurai ainsi pas à attendre lundi. J’obtiens un rendez-vous sommaire près
de l’arrêt de bus de Warkworth. Mon hôte Audrey, présente en ville pour des
courses alimentaires, me rejoint.
Elle
me demande, de me présenter, de donner mes motivations et mes compétences. Je
la convaincs de me prendre à l’essai pour ma première expérience en tant que
wwoofer. Nous convenons de nous rejoindre à la ferme, elle doit récupérer
d’autres wwoofers. Je vais ainsi pouvoir passer l’hiver à travailler, à
améliorer mon anglais et à découvrir d’autres personnes (Kiwis et wwoofers).
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