19 septembre, 2012

Là-bas au Coromandel …

Je suis enfin au Coromandel, le lieu de vacance privilégié des néo-zélandais. C’est là encore une péninsule mais bien différente de celles du Northland.

 Petit retour en arrière, comme prévu le samedi à 08 Septembre, je fais une étape à Warkworth, avant de descendre au Coromandel. Je passe une nuit à la plage d’Omaha et le lendemain je me rends à l’I-Site, puis à la ferme d’Audrey pour faire la surprise. Cela fais pile trois mois que je suis dans le pays (le temps passe trop vite !) et mon retour à la ferme me parait loin et me donne une curieuse impression de retour à la maison. Je retrouve Mayumi et huit autres nouveaux wwoofers, et bien sûr Audrey ravie de me revoir en pleine forme même si elle me trouve amaigris! Je découvre le nouveau jardin qu’a créé Mayumi et puis d’autres nouveaux travaux réalisés. Je retourne même avec Audrey et les wwoofers à Matakana Market car on est samedi. Je reste pour le dîner en tant qu’invité durant lequel je raconte mes aventures dans le Nord. La soirée je discute avec les wwoofers de mes impressions sur mes visites, je donne aussi quelques conseils sur les bons et les mauvais plans. Je dors dans mon van car faute de lit disponible.

Ce retour à Warkworth permet de m'offrir le levé de soleil sur Omaha beach.

Mayumi a choisi pour son jardin un design maori d’où le nom : Hana Garden.

Cette halte me fait le plus grand bien, et dès le dimanche matin après mes courses, mon plein et la dump station ; je conduis direction la péninsule du Coromandel. Je traverse Auckland et je dépasse le point le plus au Sud que je connaissais du pays : l’aéroport international d’Auckland ! Je me dirige vers Miranda où j’ai décidé de passer la nuit. Je me gare sur un espace en front de mer où l’overnight motorhome est toléré pour les véhicules self-contained (Traduisez que je peux passer la nuit tranquillement et gratuitement à l’abri des 200 dollars d’amende).Le Coromandel est la chasse gardée des néo-zélandais, le freedom camping n’y est autorisé qu’à de très rares endroits.

Je suis idéalement situé, assez proche de la Péninsule du Coromandel pour débuter mon road-trip. Je contemple ici l’estuaire de Thames. C’est un  golfe dans le prolongement du celui d’Auraki (celui d’Auckland), son nom vient de la ville qui le borde : Thames. Cette ville sera ma destination du lundi. Je prends le temps de longer la côte à pieds, la plage est constituée en grande partie, pour ne pas dire entièrement, de débris de coquillages. J’observe quelques oiseaux marins dans la réserve maritime et je me couche de bonne heure ; ignorant que je vais passer ma pire nuit depuis mon aventure.

En effet, toute la nuit, le van est secoué par de grosses rafales et il pleut à torrent. J’ai vraiment eu du mal à fermer l’œil de la nuit. Mais pas question de faire de grasse matinée, j’ai un planning que je me suis fixé. Je prends la route de Thames, une ville qui connue la ruée vers l’or. En effet Le Coromandel est réputé pour son or, la première découverte du précieux minerai remonte à octobre 1852 près de la ville de Coromandel. S’ensuivit une véritable ruée vers l’or et Thames passa de 5000 à 18000 habitants (plus qu’Auckland à l’époque).

Mais dès les années 1870 les filons s’épuisèrent. L’intérêt se porta au Sud-est de la péninsule vers Karangahake Mountain et à Waihi où la Martha mine était en 1912 l’une des plus grande mine d’or du monde. En 2007 s’est véritablement achevée l’exploitation industrielle. L’exploitation continue de manière sporadique avec des habitués qui en font leur passent temps mais l’activité est dangereuse (les galeries ne sont pas sûres et les locaux veillent sur leurs propriétés). Je reviens à mon récit, à peine arrivé dans la ville j’en fais le tour rapidement et je retire du cash au distributeur de la poste. Ensuite je vais faire mon plein et c’est là que je commets l’impensable mais je ne le découvre que dans l’heure qui suit !

Je continue mon road-trip par la visite de la vallée de Kauaeranga où il y a des belles forêts natives. Je commence un petit circuit en forêt quand je me rends compte que je n’ai plus mon portefeuille en poche, je viens de perdre mes papiers et mon cash pour la quinzaine ! Et seconde grosse erreur de ma par je n’ai pas pris le temps de « spliter » mon argent. Je fouille mon sac et mon van et je me dis que je ne peux l’avoir égaré qu’à la station service. J’y retourne pressement dans l’heure. Et effectivement le gérant me le rend, je vérifie le contenu tout y ai (vive la tranquille Nouvelle-Zélande !!!). Cela m’a valu une bonne frayeur et me servira de leçon ; je prends quelques nouvelles résolutions pratiques pour l’avenir.

Décidément je me demande encore comment j’ai pu le perdre sans l’entendre tomber en remontant en voiture (les conséquences de la terrible nuit ?). Je suis énervé après moi-même, car cela ne m’était jamais arrivé en France. Je ne suis pas du genre à commettre ce genre de négligence! Je reprends mes esprits car j’ai de la route et ici sur la péninsule du Coromandel, les routes sont particulièrement pentues et sinueuses. J’emprunte la route 25 jusqu’au village de Coromandel. Celle-ci serpente le long de la côte, alternant des passages de corniches et de montagnes. La côte Ouest de la péninsule du Coromandel est très montagneuse, contrairement à l’Est où il y a quelques plaines (en son centre la péninsule est parcourue par une chaîne de montagne avec certains sommets qui culminent à un peu plus de 800m).

Au petit matin je me lève avec une magnifique vue sur l’estuaire de Thames à marée basse.

Devant cette rivière j'ai réalisé qu'il me manquait mon portefeuille!

Un des nombreux bâtiments de style colonial construits à Thames à l’époque de la ruée.

La route 25 qui longe les eaux turquoises et troubles de l’estuaire.

J’atteins la ville du Coromandel qui donne son nom à la péninsule, mais qui elle-même tient le sien du bateau de la marine britannique, qui y vint en 1820 pour embarquer des poutres de Kauris. C’est une petite bourgade charmante mais minuscule, on y trouve quelques édifices victoriens de l’époque de la ruée. Je m’arrête dans le village  pour en faire le tour et pour prendre à l’I-site des informations sur mes prochaines visites et je récupère notamment les horaires des marées (très utiles). Je poursuis mon chemin, direction la pointe Nord de la péninsule, je dépasse Colville (dernier patelin) pour ensuite rouler sur 40km de gravel road (« la Unsealed Narrow Scenic Road ») jusqu’à mon point d’arrivée : Port Jackson. La route porte bien son nom ; elle est étroite, parfois pentue et technique (gués, éboulis, nids d’autruche !).

Je suis obligé de rouler au pas sur certaines sections pour ne pas trop abîmer les pneus. Je me demande l’été quand c’est l’affluence comment les immenses camping-cars font pour se croiser à certains endroits. J’arrive pour le lunch autour de midi à Port Jackson ; une belle baie circulaire avec une végétation rase. Mon camping, encore un campsite du DOC, bien situé derrière une petite dune, possède des douches froides et des wc (le minimum confort que je recherche). Je commence ma découverte mais je décide de ne pas m’aventurer trop loin la météo est instable dans la région et il est prédit du mauvais temps sur le début de semaine. Je commence la Mirawai walk mais je rebrousse chemin : il y a trop de vent et le chemin longe de hautes falaises.


La « Unsealed Narrow Scenic Road » avec ses anciens Puhutukawas est plaisante à emprunter malgré que je ne dépasse pas les 30 km/h.

Port Jackson : une jolie anse sauvage pas si abritée que cela des vents.


Je retente le lendemain le mardi et là je me prends un mûr d’eau ; le K-way ne permet que de sauver mon appareil photo numérique et mon portable. Je rentre trempé au van et je fais tout séché y compris les papiers d’identités (là encore je dois m’organiser différemment à l’avenir). La météo ici peut changer en l’espace d’un quart d’heure, il peut pleuvoir alors qu’il n’y a presque pas de nuage, la température peut chuter rapidement si le soleil se cache, et le vent surgit quand on s’y attend le moins. J’ai prévus de passer trois nuit à Port Jackson, et les deux premières nuits sont encore difficiles : que de vent mêlé de pluie ici dans le Nord du Coromandel ! 

Sur le retour de Mirawai walk, quand je distingue au loin un véritable mur sombre dans le ciel il est déjà trop tard pour chercher un abris sur les deux derniers kilomètres pour atteindre le campsite!

24 heures séparent ces deux clichés: preuve de la virevoltante météo néo-zélandaise!

J’attends le mercredi pour faire la grande randonnée prévue : 14,5km sur la côte Est de Port Jackson, pour rallier Fletcher’s bay à Stony bay (c’est aussi l’emplacement de deux autres campsites du DOC). Le temps incertain, vire en une magnifique journée ensoleillée ; je foule un lieu vraiment incroyable. A l’allé, je prends le sentier côtier avec ses falaises, ses aiguilles de lave, et ses criques à l’eau émeraude. Je marche deux bonnes heures pour atteindre Stony bay ; un petit paradis perdu où je pique-nique le long de la grève. Le retour je passe par le sentier intérieur destiné au VTT. Il est annoncé comme pentu mais avec une vue intéressante. Je commence donc une ascension qui n’en fini plus. La pente casse les jambes ; j’ai l’impression de monter trois fois le Puy de dôme. Quand j’atteints le sommet et ses 540 mètres, je découvre effectivement un panorama à 360° époustouflant. Je vois loin au large ; je distingue Little et Great Barrier island, mais aussi la plage d’Omaha, et même les Heads de Whangarei. Je dois ensuite descendre un chemin bien pentu encore une fois, le long de prairies à moutons. Je rentre épuisé et j’achève ainsi par ces 6 heures de rando cette étape à Port Jackson car le lendemain je souhaite découvrir la côte Est du Coromandel.

Les moutons devant Square top Island.

 Les Puhutukawas de Stony bay.

 La vue depuis le chemin du retour sur Great Barrier Island.

Le jeudi matin, je reprends la « Scenic road » dès 7h00 car je vais devoir rouler sur plus de 100 km de gravel road. Mon choix de partir de bonne heure m’a donné la chance d’apercevoir de très près des dauphins ! Après avoir traversé un troupeau de vache sur la route, je conduisais à faible allure quand j’ai entraperçu un aileron à 3m à peine du bord de la plage. Je stoppe mon van, je fais quelques photos et j’enfile mon shirt de bain rapidement et je cour en direction de la plage. Un groupe de dauphins d’une petite dizaine d’individus longe la côte très proche du bord mais il commence à s’éloigner. Je siffle et alors contre attente ils font demi tour et viennent, c’est alors que je commence à me mettre à l’eau jusqu’à la taille (elle est bien fraîche mais je ne me pose pas de question).

Certains dauphins s’approchent à deux mètres de moi, mais ils gardent tout de même une distance de sécurité et je ne peux pas les toucher. Il y a un bébé et une mère ce qui explique peut être leurs comportements. Je tapote le dessus de l’eau ce qui a pour conséquence de les faire bondir hors de l’eau deux d’entre eux. Ces deux mêmes dauphins jouent à s’envoyer un poisson comme si c’était une balle. Ils restent quelques minutes à faire des cercles dans l’eau. On s’observe mutuellement puis ils repartent, je sors de l’eau et je reprends mon appareil photo le temps de faire un petit film. Je suis un peu transi de froid mais réjouis de cette expérience incroyable. Et moi qui avais renoncé à faire le Dolphins tour à Paihia pour voir depuis un bateau les cétacés pour 150 DNZ, j’étais plus que satisfait de cette rencontre intime, gratuite et inattendue. Je remonte en voiture euphorique, le Coromandel est bien surprenant.

Je prends un autre itinéraire pour rejoindre le village de Coromandel : une « gravel road » vraiment tape cul et pentue qui traverse la montagne. Dans la montée j’ai deux voyants qui s’allument : le frein et la batterie. Je me gare et teste mes freins et ma batterie, rien à signaler et j’en déduis qu’il s’agit d’un problème de fusibles. Je poursuis mon chemin jusqu’à Whangapoua. Après ce hameau il y a une petite marche qui permet de se rendre à New Chums Beach. New Chum Beach est classée parmi les 20 plus belles plages au monde. Je m’attends donc à un spectacle hors du commun. Effectivement je ne suis pas déçu, son titre n’est pas usurpé. La plage, dont le sable fin est pour moitié blanc pour moitié rose, s’étire entre deux formations rocheuses : d’anciens dômes volcaniques dont on aperçoit aujourd’hui les orgues basaltiques. La plage est sublime, elle fait face à un chapelet d’île au large et est parcourue par plusieurs petits cours d’eau qui viennent se jeter en mer. L’eau est lipide et est d’un vert émeraude splendide.

Je profite un peu du soleil même si le fond de l’air est vif, et l’eau bien que donnant envie est vraiment froide (ce qui explique que la plage soit déserte ?). Après un pique-nique à l’ombre des arbres sur la plage, je rentre à mon van. Je monte au sommet d’un des volcans, en utilisant les orgues telles des grosses marches, pour avoir une vue d’ensemble sur la somptueuse plage. En chemin je m’arrête sur une autre plage pour ramasser des opercules ; les portes nacrées de gros escargots marins. Je reprends la route je passe par Whitianga au fond de la Mercury bay (baie où James Cook passa dix jours en 1769 à observer Mercure). A Whitianga je vérifie mes fusibles ; certains avec les vibrations étaient décrochés, d’où les indications erronées ! Je me dirige ensuite vers Tairua, une ravissante petite ville au pied d’une lagune et surplombé par un volcan. Je décide de passé la nuit à Tairua car on y trouve 4 emplacements pour le « freedom camping » pour véhicules « self-contained » (les seuls de tout le Coromandel !). La ville dispose également d’une bibliothèque avec un accès wifi : l’étape parfaite en somme.

Ma rencontre avec les dauphins du Coromandel restera inoubliable.

Sur la route je longe la Kennedy Bay, seul chose à voir sur cet itinéraire retour (je déconseille d’ailleurs de prendre cette route, il veut mieux passer par Colville !)


 New Chums Beach n'usurpe pas son titre d'une des plus belles plages du monde. 


Ma collecte d’opercules, juste en 30 minutes.

Le vendredi, il fait encore bien beau. Je quitte Tairua pour la Hahei Coast où je vais découvrir deux curiosité locales : Cathedral cove et Hot water beach.  Je commence par Cathedral cove, qui se situe à côté du village de Hahei. Ce site est un équivalent « d’Etretat » en Nouvelle-Zélande, car ici aussi la côte est formée par des falaises blanches sculptées par l’érosion maritime. A la différence que ce n’est pas de la roche calcaire mais de la ponce qui s’est accumulée après une violente éruption volcanique. Je prends un sentier pour aller voir le phénomène d’érosion le plus atypique du secteur : un tunnel dans la falaise qui relie deux baies. Il y a aussi des aiguilles rocheuses sur la plage et d’autres petites baies que l’on peut parcourir. Le site est vraiment unique, et je suis seul sur place à en profiter car j’évite la foule estivale ! Je continue mon chemin par la suite pour rejoindre la plage d’Hahei non loin. Une belle plage mais la baignade est interdite car il y a de puissants courants marins. Au bout de la plage un ancien Pa maori est visible, j’en fais l’ascension rapide. Je ne perds pas de vue l’heure car je dois tenir compte de la marée, là encore, pour ma seconde étape du jour.
La grotte dans la falaise de ponce, de cette petite baie donne le nom au lieu : Cathedral cove.

Cette pinacle de ponce appelée Te Hoho se dresse telle la proue d'un bateau échoué.

Du sommet du Pa je profite d’une jolie vue sur Hahei et sur sa plage.


Je reprends la route et j’arrive sur la seconde curiosité qui vaut le détour : Hot water beach. Comme son nom l’indique il s’agit de sources chaudes qui ressortent sur la plage. L’eau chaude jaillie à 60°C, il faut faire attention à ne pas s’ébouillanter. Les sources sont accessibles que sur une fourchette de 4 heures entourant la marée basse. Me concernant j’arrive sur la plage 30 minutes après le plus bas de la marée (je dispose donc que d’une heure et demi !). Je me munie de ma pelle (acheté pour l’occasion) et rejoins la foule (1ière fois que je vois autant de monde sur une plage de NZ !). Je n’ai pas à chercher longtemps où creuser le sable fume par endroit, je commence à créer mon bassin éphémère. J’y prends place, dedans il y a des bulles mais ce n’est pas l’ébullition juste du gaz carbonique. L’eau est bonne pour la peau car riches en minéraux : je me fais une petite thalasso ainsi. Puis la marée, submerge « ma piscine chauffée », au départ je supporte les arrivées d’eau fraîche mais ensuite il est temps de plier bagages. Je prends mon lunch bien sur le tard et avant la fin d’après midi je retourne à Tairua où je découvre le second spot de parking « freedom camping » et la bibliothèque où j’utilise internet. 
  

Hot water beach et tous ces bassins éphémères qui procurent une petite Thalasso.


L’aube qui se lève à Tairua sur le mont Paku (178m).

Le samedi matin je prends un peu de temps à la bibliothèque de Tairua pour refaire le plein de batterie, écrire l’article et commencer l’upload des photos. L’après midi direction Waihi et ses mines d’or. Sur la route je traverse de grandes forêts de conifères en exploitation et je fais un petit stop à Whangamata, il parait que sur la plage on peu trouver des morceaux d’obsidienne mais je n’ai pas cette chance. Je ne m’attarde pas trop car le mauvais temps arrive. Lorsque je parviens à Waihi, la grisaille recouvre le ciel mais il ne pleut pas. En premier lieu, juste après m’être garé je décide d’aller voir un curieux édifice sur une colline. Et là surprise, le haut de la colline est le bord du cratère d’excavation de la Martha mine. La mine est au beau milieu de la ville ; c’est la surprise je m’attendais pas à la trouver si proche !

Le curieux bâtiment minier est tout ce qui reste d’une installation qui servait à pomper l’eau de la mine. Celui-ci repose à 300m de son lieu d’origine car il menaçait de s’effondrer dans la mine, il fut donc déplacé ! Ensuite direction l’I-site où je fais le plein d’informations en discutant avec l’employé. Je visite également un petit musée très enrichissant et gratuit sous l’I-site. J’y apprends que l’or extrait ici est issu de veines profondes de quartz, il est d’ailleurs mêlé à de l’argent (on ne peut pas trouver de pépites d’or directement. Dans la Martha mine il est fabriqué des lingots de 20kg d’un mixe des deux métaux précieux. Le gisement a été découvert en 1878 par John McCombie, et le terrain appartenait à William Nicholl qui donna le nom de sa nièce à la mine. La Martha mine est encore en activité et emploie 300 personnes (elle avait été fermée de 1952 à 1988). Après cette petite visite je conduis jusqu’au « Karangahake gorge » pour passer la nuit dans un campsite du DOC à Dickey Flat.

Le profond puit à ciel ouvert de la Martha Mine tel une gigantesque cicatrice dans la terre.

Sur la route du Campsite il y a cette ravissante cascade : Owharoa Falls.

Le lendemain, après une nuit de pluie, je m’apprête encore sous la pluie à visiter les gorges de Karangahake pour continuer mon aventure dans l’orpaillage. Je prends un parapluie en plus du K-way cette fois. Je suis le cours de la rivière, qui s’enfonce progressivement dans une étroite gorge de granit. Le sentier est facilement praticable même sous la pluie ; je franchis plusieurs ponts suspendus sur la rivière. A mi-parcours je dois traverser un obscur tunnel minier de 180m (j’avais pris avec moi ma torche électrique). Le tunnel n’est pas bien haut de plafond et il est bien humide mais je continue. Je débouche à sa sortie, sur une gorge de plus en plus profonde, le chemin devient taillé à flanc de falaise. Et quelques minutes ensuite j’atteins la tête de puit dont l’entrée est condamnée. Le réseau minier est immense : 14 étages : 450m au dessus du niveau de la mer et 100m en dessous.

J’observe les restes de l’installation qui permettait de descendre les mineurs et de remonter le quartz. C’est ici qu’en 1909, 60% de l’or du pays était extrait. Plus loin je m’aventure dans des galeries ouvertes au public pour atteindre la station de pompage souterraine (dans une immense salle mais je ne vois pas grand-chose hormis la grille qui bloque le passage). Le réseau a été réhabilité sur la partie ouverte au public avec au sol des rails : on se prend au jeu d’être un mineur chercheur d’or ! Je ressors de l’autre côté, où je découvre l’entrée des gorges avec les restes de la station d’extraction de l’or. Je reviens sur mes pas pour le retour. Le côté historique de cette visite était intéressant, d’après les photos d’époques le site devait ressembler à ceux de la ruée vers l’or dans les rocheuses américaines. La ville de Karangahake avait même un côté Far West.

 A mi-chemin dans le tunnel minier : claustrophobes s'abstenir.


Sur la corniche en contrebas se tenait un tramway pour évacuer le quartz miné.

On peut parcourir une infime partie du vaste réseau minier mais une lampe est indispensable

Je quitte les gorges le dimanche en fin d’après-midi. Et je quitte ainsi la péninsule du Coromandel après une fantastique semaine, je termine juste par une petite halte pour mes courses à Paeroa. Cette ville est connue pour la boisson concoctée à partir d’une source naturelle dès 1908 : « L&P » (Lemon and Paeroa). Cette boisson ressemble à une limonade au goût. L’usine de la ville a fermé mais la production perdure désormais près d’Auckland, la marque ayant été racheté par la firme Coca-Cola Amatil. Je poursuis ma route vers le Sud et je m’arrête à Te Aroha. Une ville thermale, où j’observe un petit Geyser dans un par et où je finis d’écrire cet article. Pour la suite je m’offre une semaine de transition avant de travailler chez un hôte dans le cadre du programme HelpX. Je suis impatient de reprendre la route pour découvrir un lieu qui me tient à cœur… (Surprise for the next time)…

 La fameuse bouteille de la marque se retrouve un peu partout dans la ville de Paeroa.

Mon premier geyser à Te Aroha !

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