22 novembre, 2012

Mon arrivée sur Wellington : Miramar et mon HelpX

Je suis enfin à Wellington, et j’ai déjà effectué la moitié de mon HelpX! Finalement je n’aurai pas attendu bien longtemps pour me rendre à Wellington depuis mon précédent article. En effet, dès ma sortie de la bibliothèque de Featherston je me suis mis en route pour la capitale de la Nouvelle-Zélande, j’ai juste envoyé auparavant mes présents en France par la poste néo-zélandaise! J’étais impatient de découvrir la ville et toute la péninsule et la baie qu’elle occupe. J’ai tant à raconter, j’aurai d’ailleurs dû poster cet article un peu plus tôt mais je me suis laissé surprendre par le temps qui file si vite ici ! Mais bon mieux vaut tard que jamais.

Par où commencer ? Et bien je quitte Featherston le jeudi 08 Novembre accompagné par un beau soleil pour faire la route. Une route, qui au départ, est très pentue et qui chemine sur les flancs des monts Rimutakas ; mon van franchit le col avec lenteur. De l’autre côté je suis déjà en vue de la baie de Wellington. Je longe les localités d’Upper Hutt et de Lower Hutt, situées sur la Hutt river (celle-là même qui servit pour représenter l’Anduin dans certaines scènes de la trilogie du Seigneur des Anneaux). D’ailleurs dans le secteur il y a d’autres lieux de tournages : une carrière (rues de Minas Thirith et le gouffre de Helm) et des parcs (Fontcombe).

J’essaye d’aller à la carrière mais il n’y a plus rien à voir et le site est fermé au public! Je suis le littoral sur une voie rapide ; je me situe alors à l’exact aplomb d’une faille sismique qui traverse toute la péninsule. La région attend d’ailleurs un tremblement de terre dit « big one », j’ignorais complètement, qu’ici à Wellington, il y avait cette faille et ce risque latent. J’arrive en vue de Wellington mais j’effectue un petit crochet par Tawa pour sa dump station (la dernière sur ma route d’après ma carte). J’en profite aussi pour faire mon plein d’essence et je reprends la route.

La Hutt River.

Il est 16h30 lorsque j’atteins Wellington et ses 140 000Hbts, je ne fais que traverser la ville en longeant la route du front de mer. Il y a un peu de circulation mais pas d’embouteillage, les axes sont fluides. Je constate également que la ville est en « 2 parties » : un centre-ville portuaire construit sur des terres gagnées sur la mer (donc plat) et une multitude de quartiers résidentiels sur les hauteurs adjacentes (collines très pentues et perdues dans le bush natif). Je passe devant le musée Te Papa et contourne Oriental Bay en empruntant la « Marine Drive » (route littorale qui fait le tour de toute la péninsule Est). Une fois passé le quartier d’Oriental Bay avec ces jolies villas victoriennes, j’ai l’impression d’avoir quitté la ville. Je découvre l’autre côté du cap où s’enchaînent tout un tas de petites baies. Je dépasse le port de plaisance d’Evans Bay, et distingue aussi l’aéroport blottit sur une étroite bande de terre sur l’isthme menant à Miramar (encore des terres gagnées sur la mer je suppose).

Je commence à rechercher un lieu pour passer la nuit ; en « freedom camping » bien que je préfère les termes « Responsible Camper with self-contained car». Mes recherches me conduisent sur la presqu’île de Miramar. Je commence un tour côtier de cette dernière toujours sur la marine drive. Le soleil brille encore, quand j’arrive sur la crique de Scorching bay. Pas de doute j’ai trouvé le lieu idéal pour me poser pour la nuit. Accès à des douches et à des WC, le coin n’est ni trop isolé ni trop visible et surtout le top du top une magnifique plage de sable doré. Entre les rochers près de la plage je ramasse quelques opercules (plus qu’à New Chum beach). Je passe une nuit tranquille, à pourtant seulement 2 Kms à vol d’oiseau du centre ville de Wellington.


Scorching Bay : non loin du quartier d’Eastbourne la plage offre une belle vue sur le chenal où passent les ferry qui relient l’île du Sud.

Je dédis la journée du lendemain à la visite de la presqu’île de Miramar. C’est un haut lieu de l’industrie cinématographique du pays, et a connu un essor à partir des années 1970. C’est donc le Hollywood néo-zélandais, on y trouve un grand nombre de studios de cinéma et des ateliers de fabrication liés à cette industrie. On trouve aussi quelques belles maisons de stars sur les hauteurs de Miramar (Peter Jackson y réside notamment). Je commence ma visite par un petit tour en voiture des hauts de Miramar. Il y a effectivement d’immenses et somptueuses maisons, dont certaines sont vraiment atypiques. Je me rends ensuite à la Weta Cave. Il s’agit d’une boutique-musée des studios Weta. Ces studios ont créé tous les accessoires et décors studios des films du Seigneur des Anneaux. Des armures aux maquettes, des parchemins calligraphiés au colossal corps d’un Mumak.

Ces studios ont travaillés pour d’autres films du réalisateur Peter Jackson comme par exemple : Braindead, King-Kong District 9 et pour la trilogie à venir du Hobbit. Mais aussi pour les films suivants : Avatar, Narnia 2 et 3, Indiana Jones 4, Le masque de Zorro, Master and Commander, Van Helsing (liste non exhaustive!). Bref, je rentre dans cette caverne d’Ali baba du « geek ». Je ne sais plus où donner de la tête, le lieu est petit mais surchargé ; il y en a de partout. Des armes et armures, des figurines et maquettes en résines peintes et de nombreuses reproductions de cartes de la terre du milieu sur parchemin. Il trône aussi un Gandalf, un gobelin, un Gollum et un Uruk-Hai (Lurtz) taille réelle s’il-vous plait.  Il y a aussi ce coffret caché avec marqué dessus top secret The Hobbit. Dans une petite salle, j’assiste aussi à une projection sur l’historique de Weta Studio et sur les différents corps de métier qui y œuvrent.

Après la projection, je ressors contempler les objets en vitrines dont la majorité sont à vendre ! Tout ce qui est exposé ici aurait sa place dans ma chambre, vraiment tout je vous assure ! Je me retiens donc sur les dépenses. C’est très difficile devant une telle collection, mais je souhaite rester raisonnable. Je m’offre une copie de la clé d’Erebor du prochain film The hobbit. Et cède aussi pour des timbres à l’effigie des personnages du film. Et j’effectue un dernier achat un T-shirt spécifique pour la première. L’artisanat est de très bonne qualité, tout ou presque est fabriqué sur place. Pour exemple ma clé est vraiment en acier et a été forgée avec le même moule du film (numéro de série). Je quitte les lieux rêveur mais sans trop me retourner pour ne pas être tenter de nouveau ! Je me rends par la suite au petit centre-ville de Miramar pour l’envoie de quelques mails à la bibliothèque.

Au milieu du centre ville, sur l’artère principale il y a le magnifique cinéma style Art Déco : le Roxy. Ses propriétaires sont les « oscarisés » Richard Taylor et Jami Selkirk. Je reprends la route et part à la découverte du sud de la péninsule. Je traverse le quartier de Seatoun, puis de Breaker Bay. Le long de la route, il y a encore des panneaux demandant de faire attention aux pingouins. Je me gare près de Moa Point juste à côté d’une magnifique baie, et je commence une petite marche sur le sentier du littoral. Je distingue très nettement l’île du Sud avec ses hauts sommets enneigés. Et je poursuis mon chemin jusqu’à arriver en vue de l’aéroport international de Wellington. Je reviens à mon van et gravit à pied la colline pour avoir un meilleur panorama. Je poursuis ma route ensuite en van en passant sous les pistes de l’aéroport et je rejoins Lyall Bay. C’est un spot réputé pour le surf. Pour l’anecdote, c’est ici que Billy Boyd (Pipin) et Viggo Mortensen (Aragorn) ont appris à faire du surf. Mais je n’ai ni le temps ni la planche pour les copier, je retourne à Scorching Bay pour la passer la nuit.

Miramar surnommée Wellywood regroupent pratiquement l’ensemble des studios de cinémas du pays.

Un impressionnant Uruk-Hai plus vrai que nature vous surveille dans la Weta Cave.

Au sommet de la colline près de Moa Point, se dresse un monument à la gloire de Mustapha Kemal Atatürk. Et au loin l’île du Sud enneigée.

Il faut faire attention aux manchots bleus ici qui traversent les routes le soir.

Ma seconde nuit est assez pénible, car on est vendredi soir et j’assiste à un balai de voitures. De nombreuses personnes se rendant ou sortant de discothèques viennent utiliser le seul WC du coin (?), du moins c’est l’impression que j’en ai. Je note pour plus tard de ne plus me garer trop prés de WC publics ! Je prévois pour cette seconde journée une petite randonnée au Sud près des Red Rocks. Je reviens à Lyall Bay et cette fois-ci, je poursuis ma route vers l’Ouest. Je passe par Owhiro Bay qui fait partie de la réserve marine de Taputeranga, et j’atteins un grand parking, point de départ de la marche. L’endroit est très venté et la nature ici est austère. Il n’y a pas beaucoup de végétation, à l’image du cap Palliser.

Le chemin longe la côte au pied de collines qui se jettent abruptement dans la mer. Je dis chemin mais c’est avant tout une route pour 4x4 et MotoCross très (trop) pratiquée pour les amoureux de ballades  motorisées. Malgré le vent, je débute cette marche de 3 heures, sous un franc soleil. L’océan est ici plus agité, les forts courants du détroit de Cook sont à l’œuvre. J’ai d’ailleurs appris dans le petit centre culturel à côté du parking, qu’en Nouvelle-Zélande, quand la marée est haute sur la côte Ouest elle est basse sur la côte Est, et inversement. Il en résulte qu’entre les deux îles, au niveau du détroit de Cook, un différentiel de marée qui se traduit par de puissants courants (de la marée haute vers la marée basse), même par beau temps.

Au début du parcours, je dépasse une ancienne carrière. Puis au niveau du premier grand cap, je trouve les fameux « red rocks » (rochers rouges) qui donnent le nom au lieu. Effectivement, il y a ici, concentrés sur une dizaine de mètre, des roches volcaniques d’un rouge intense. Ces basaltes se sont mis en place au fond de l'océan sous la forme de pillow-lavas. Ils ont ensuite été compressés dans un prisme sédimentaire à la marge d’une plaque océanique, et ils ont émergés après de forts bouleversements tectoniques. Leur couleur rouge est due au niveau d’oxydation des particules de fer qu’ils contenaient lors de leur création. Ces basaltes ne sont pas tous rouges, je distingue d’autres gris-vert, mauves ou même un peu jaunes. Je continue mon chemin pour rejoindre le second cap ; je passe la « devils gate » (une passe taillée dans le rocher pour la route) et j’atteins la colonie d’otaries à fourrure de Sinclair Head.

Il y a une dizaine de gros mâle qui se prélassent sur les rochers au soleil, les autres doivent être en mer en train de pêcher. On dirait qu’ils posent pour les photos. Je poursuis, en longeant la côté je souhaite me rendre au dernier cap au loin. Mais le vent me contraint d’y renoncer. J’avance avec difficulté sous les bourrasques et je tiens à peine debout. De gros morceaux d’algues séchés volent et manquent de me gifler. Mais le pire reste la poussière que je prends en pleine face. Je fais donc demi-tour et reviens à mon van. Je prends un peu le soleil près du parking puis je me rapatrie à l’intérieur des terres pour passer la nuit un peu plus à l’abri du vent. Pour cela, je trouve un parking sur Owhiro Road. Et je découvre également une dump-station (ma carte disait faux : il y en a donc quelques unes sur Wellington!).

Les red rocks qui se démarquent bien sur cette côte. Je vous invite à regarder sur Google earth sur ma carte de voyage vue satellite (=>) on les devine clairement. 
 
Cette colonie d’otarie à fourrure comprend entre 80 à 140 individus. Ici un gros mâle : ils peuvent peser jusqu’à 150 kilos. 
 
Il n’y a pas que des basaltes sur cette côte, ici d’autres strates de sédiments qui s’érodent sous l’assaut des vagues. 
 
La Devils Gate : rien de vraiment difficile pour les 4x4 que j’ai pu observer mais je n’y risquerais pas mon van.

Le lendemain, j’ai rendez-vous pour débuter mon second HelpX sur Wellington. Le rendez-vous est à partir de 17h00, cela me laisse un peu de temps pour découvrir la ville. Je décide de me rendre directement au lieu de rendez-vous pour stationner mon van et ne pas avoir à le déplacer à nouveau. J’éprouve quelques difficultés pour me repérer dans les vieux quartiers sur les hauteurs de la ville. Aucune route n’est droite bien longtemps, le réseau routier est un amalgame de tunnels, de viaducs, et de voies sans issues. J’ai beau voir où je veux aller, à chaque fois les routes m’en éloignent ! Heureusement que j’ai un petit bout de plan de ces quartiers sur mon atlas. Je parviens tout de même dans la rue du rendez-vous où je stationne pour la journée (c’est dimanche c’est gratuit !). Je suis à deux pas du jardin botanique, sur une colline qui domine toute la ville. J’ignore à ce moment, l’adresse exacte de mon HelpX, mais le quartier (Kelburn) me plait bien. Celui-ci se situe à 15 minutes du centre ville à pied ; il suffit de descendre la colline.

Je commence donc ma découverte de la ville. Wellington est bien différente d’Auckland, elle ressemble à une ville davantage chargée d’histoire. La ville accueille de nombreuses institutions à commencer par le parlement (siège du gouvernement) dans le charismatique bâtiment appelé la ruche mais aussi des ministères, les ambassades (dont celle de la France), la cour d’appel, les archives et la bibliothèque nationales. L’architecture de la ville est un mélange plutôt réussit d’édifices victoriens et de bureaux modernes. Dans les vieux quartiers périphériques du centre-ville, la majorité des maisons bâties sous l’ère Victorienne occupent des terrains pentus (car la place à l’époque vint à manquer obligeant à construire sur les collines). C’est le cas pour Kelburn mais aussi pour Thorndon, Mount Victoria et Oriental Bay. Les maisons les plus simples sont en bois avec une véranda, mais la plupart possèdent une avancée avec fronton, et des vérandas sur 2 niveaux. Les villas des plus fortunés de l’époque, sont garnies de vitraux et d’entrelacs en fonte sur les balustrades. Toutes les maisons adoptent des fenêtres à guillotine et des toits en tôle ondulée. Voilà pour mes premières observations au niveau de l’architecture.

Le jardin botanique étant à côté, je décide en premier lieu de m’y promener. Il fut fondé en 1868 et occupe une bonne moitié de la colline et regroupe beaucoup d’essences d’arbres et de plantes. Je débute par le point culminant du jardin qui abrite un ancien observatoire astronomique et un planétarium plus récent. Je me ballade ensuite dans les allées pentues du site, et, au sommet de l’une d’elles, j’ai une vue plongeante sur la magnifique roseraie de Lady Norwood Rose Garden avec ses 106 parterres. Je remonte ensuite à mon point de départ. Sur le trajet je rencontre un perroquet gris en train d’arracher une écorce à un arbre. La suite de ma visite est consacrée au centre-ville de Wellington. Pour m’y rendre, je prends le « cable car ». Il s’agit d’un petit funiculaire qui relie le sommet du jardin botanique au centre ville (100m de dénivelé). Le premier modèle date de 1902. On peut encore voir une des voitures dans un petit musée gratuit. Le funiculaire possède deux voitures reliées à un même câble : quand l’une monte l’autre descend et elles se croissent en milieu de ligne. Les arrêts opposés sont en symétrie parfaite par rapport au centre de la ligne (j’espère avoir été clair!).

Me voilà dans le centre ville, c’est la cohue, j’avais perdu l’habitude de voir autant de gens. Je parcours quelques rues, toutes gagnées sur la mer au milieu du 19ième siècle, et arrive très vite sur une place bordée de bâtiments publics (bibliothèque, I-site, City Gallery, Town Hall). Cette place c’est « Civic Square », c’est un lieu de passage qui fait le lien entre le quartier des affaires et celui culturel. De l’autre côté de Civic Square je découvre le charmant front de mer en empruntant la passerelle piétonne « City to sea » avec ses grandes sculptures de bois à l’effigie d’animaux marins. L’imposant musée Te Papa est là aux pieds des quais de Lambton.

Dans le jardin botanique il y a Bégonia House : une immense serre, où je peux cheminer au milieu des orchidées et des épiphytes.

Le dernier modèle de « cable car » vient de Suisse et a été mis en service en 1979.

Civic Square : le quartier est orné d’une multitude de sculptures, ici la sphère métallique est signée Neil Dawson.

Un Nazgul dans une librairie : partout en ville il y e les signes de la tenue de la première du Hobbit dans maintenant moins d’une semaine.

Après cet aperçu de la ville, je retourne à mon rendez-vous, je prépare mon sac et mes affaires, car j’ai décidé de laisser un minimum d’affaire dans mon van par sécurité. Je vais attendre pratiquement 2 heures près de la clinique vétérinaire lieu du rendez-vous. Et c’est long deux heures à attendre dans le froid (oui ce jour là c’était grisaille et vent glacé!). Quand le fils de mon hôte m’invite à le suivre ; je suis soulagé. Il me fait découvrir mon lieu de résidence pour 3 semaines. Je dispose d’un petit studio sous une ancienne maison victorienne pleine de charme. J’ai  ma propre cuisine, ma salle de bain et ma chambre. Et j’ai même Internet en Wifi. Que demander de plus. Mon hôte s’appelle Deborah et elle a deux enfants qui ont la vingtaine passé Ioni et Eva.

Je rencontre Deborah que le lendemain, car elle avait un planning de travail assez chargé. Deborah m’explique ma mission ici. Elle consiste à faire le ménage de mon studio (occupé par des étudiants qui sont partis en laissant bien sale derrière eux) et à m’occuper du jardinage. Je suis libre de gérer mon temps, je travaille entre 25 et 30 heures hebdomadaires. Libre à moi de m’organiser. Deborah m’explique tout cela dans un français très correct car elle suit et anime des groupes de travail « French Speaking » pendant son temps libre. Dès le lundi soir, je suis convié à rejoindre 2 de ces groupes. Je rencontre le premier à la bibliothèque de la ville. Et fait connaissance du second dans la maison de l’une des personnes. Il y a des francophones expatriés (français, suisses, néerlandais), et des kiwis voulant apprendre notre langue. En temps que « frenchy» je suis bien accueilli. Ces groupes organisent également des repas mensuels. Cette une occupation nouvelle pour moi ici en Nouvelle-Zélande et je suis ravi de pouvoir participer à cet échange culturel.

Voici la ravissante maison victorienne où j’habite pour mon second HelpX.

 Après avoir fini de nettoyer du sol au plafond mon studio, je m’attaque donc désormais à désherber à la main un jardin qui été recouvert d’une végétation anarchique et dense.

D'autres maisons victoriennes typiques de Wellington dans le quartier de Tinakori Village.
 
En plus de participer aux échanges culturels français, je visite chaque jour un peu plus Wellington. Eva, la fille de Deborah, me sert de guide et m’indique tout les lieux intéressants à voir. Un jour nous nous rendons sur les quais de Lambton pour apercevoir le prince Charles en voyage car rappelons-le la Nouvelle-Zélande est encore un état du Commonwealth. Il y a un petit attroupement de curieux et de fans venus l’accueillir. La foule est restreinte, ce qui nous permet d’approcher de près l’héritier au trône de la famille royale anglaise. Le prince Charles est accompagné de la duchesse de Cournouailles : Camila Parker Bowles. Il y a aussi toute une délégation locale, madame le maire de Wellington et des élus et représentants maoris. Le couple royal, s’offre un bain de foule avec serrages de mains, le long d’une allée. Ils assistent ensuite à un chant maori avec mise à l’eau d’une pirogue traditionnelle. Puis repartent aussi vite qu’ils étaient venus. Le planning du prince à l’air bien chargé.

 J’aurai pu serrer la main à Camila l’occasion m’en était donnée mais je me suis contenté de prendre des photos.

La délégation au complet qui assiste au départ en chanson du canoë de guerre.

Ensuite le même jour, nous nous rendons au musée Te Papa Tongarewa (qui signifie : « notre lieu »). C’est le flambeau des musées, le « must » ici en Nouvelle-Zélande. Et ce joyau est gratuit! Le musée comprend six étages qui abritent de fantastiques collections. C’est une magnifique mise en lumière de la culture maorie et de l’histoire naturelle du pays. Nous parcourons pendant 3 heures les étages mais sans trop s’attarder, car si nous voulions nous pourrions y rester des heures pour avoir le temps de tout lire. Je suis bluffé par la richesse des collections. Ainsi il m’est donné de voir,  des kiwis naturalisés, des reconstitutions de moas, des squelettes de mammifère marins, des collections d’insectes (j’en retrouve certains vu dans le bush lors de mon premier wwoof), des ornements maoris, des armes en jades, ….etc. Retiennent mon attention le calamar géant conservé dans du formol, la reconstitution d’un cœur de baleine bleue taille réelle (je rentre dedans facilement), le Kuri naturalisé (une race de chien venu avec les premiers maoris qui ne survécut pas à la colonisation), et tout l’étage dédié à la culture maorie (notamment Te Hono Ki Hawaiki). C’est aussi la première fois qu’il m’est permis de rentrer dans une Marae (maison commune maorie)

Moi-même devant une ammonite géante fossilisée.

Ceci est l’extrémité du tentacule préhensile du calamar géant capturé encore vivant! Ce tentacule est garni de crochets acérés. Les plus gros spécimens de calamars disposent de véritables crocs plus gros que des canines de grands fauves.

Te Hono Ki Hawaiki « (le lien pour rentrer à Hawai ») est une Marae moderne, richement décorée de sculptures en bois et peintes. Il représente tout le panel de divinités maories et d’ancêtres qui se sont illustrés.

Un kuri, plus vrai que nature. Ils ne servaient pas d'animaux de compagnie mais ils étaient plutôt un met de choix pour les maoris.

Nous ressortons du musée direction l’Embassy Theatre, le cinéma où se tiendra la projection de la première du Hobbit. Nous rentrons dans le cinéma, il y a plusieurs bars à l’intérieur. Nous ne pouvons pas rentrer dans la salle principale de l’auditorium. Mais avant-hier, je m’y suis rendu. Un vigile m’a laissé passer après avoir gentiment demandé. Il y a avait des essais de compteur à l’écran. Malheureusement je ne me suis pas attardé car je me suis fait poliment reconduire à la sortie et le vigil s’est pris un savon. Je suis partit en vitesse, je pense qu’il s’agissait d’essai pour la projection du Hobbit. J’ai tout de même eut le temps de voir que chaque siège était assigné à une personne célèbre. Par exemple le second à l’entrée est celui d’Orlando Bloom alias Legolas. Je retourne dans ce cinéma avec Eva aujourd’hui, voir le dernier James Bond Skyfall (oui il ne sort que maintenant ici). Nous terminons par la visite des rues  piétonnes de la ville, et dans Cuba street nous dînons dans un restaurant Thaillandais. Cuba street c’est la rue pour sortir ici à Wellington : une rue pleine de bars, de restaurants et de nightclubs.

Voilà ma vie à Wellington, que je partage essentiellement entre sorties culturelles et jardinage (j’ai aussi cuisiné des crêpes pour la petite famille.). De tant en tant je retourne aussi à mon van garé, pour m’assurer que tout va bien, je l’ai garé dans un autre quartier où le stationnement est gratuit. J’ai aussi dernièrement dû avancer d’un jour mon départ en ferry pour l’île du Sud face aux menaces de grève annoncées pour le 1er Décembre! Sinon j’ai fait un petit tour dans le magasin Games Workshop® local pour retâter du pinceau et peindre de la figurine. J’ai retrouvé un environnement familier et j’ai un peu peints dans les conditions d’un « speedpainting » un lancier Haut Elfes de Warhammer®. Maintenant j’ai une figurine peinte par mes soins ici avec moi, quand je parle de hobby je peux dorénavant l’illustrer physiquement. De plus j’ai fait un peu de shopping pour renouveler ma garde robe qui part en morceau ou qui n’est plus à ma taille, je me trouve maigre dans mes nouveaux pantalons Slim! Les jours prochains je prépare pas mal de sorties et de rencontre en thème avec la première du Hobbit le 28 Novembre. Mon départ le 30 arrivera aussi bien vite je l’imagine. Mais j’ai envie de dire la suite au prochain numéro.

Le cinéma The Embassy se met aux couleurs du Hobbit avec cette fresque 3D murale garnie de vraies plantes.

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