Ce
« dernier » article a été rédigé en France, je suis donc bien rentré
sain et sauf, où j’ai retrouvé ma famille et mes proches. Quelle sensation
étrange de revenir en France, de refouler les lieux connus et la maison
d’enfance. Dans cet article je reviens sur mon voyage retour puis je fais le
bilan de cette année en Nouvelle-Zélande. Mais tout d’abord je vous livre deux
mots sur la fin du Wwoofing à Warkworth.
Cette
dernière semaine de Wwoof passe rapidement, j’œuvre toujours sur la confection
de la tenture pour protéger le four des fortes pluies d’hiver. Le four
d’argile, qui par ailleurs, durant mon jour de repos, a vu une partie de son
toit s’effondrer sous le poids de Fabrice et de Florent ; mais
heureusement plus de peur que de mal pour eux (pour le four cela se reprendra).
J’assiste au départ de Gordon, d’Isabel et Thuy-An, au retour de Nozomi et à
l’arrivée de nouveaux wwoofers sur la ferme : Joy et Maxence (des
Calédoniens). Le soir de leur arrivée nous avons même droit à un « bomb
fire » (feu de camp). Nous faisons chauffer au-dessus des braises quelques
marshmallows que nous dégustons en musique (avec Audrey au djembé et
Fabrice à la guitare).
Le samedi
matin je redécouvre le marché de Matakana, je craque pour un bon hamburger à la
viande de buffle et au bleu maison : un régale pour 10DNZ. Le marché est
toujours aussi côté et il y a foule. Avec les autres wwoofers, nous profitons
pleinement de cette sortie. Florent améliore le train-train quotidien en
égayant nos papilles avec ses recettes de pâtissier dont une excellente mousse
au chocolat. Florent et Julie font aussi l’acquisition d’une voiture. Et pour
fêter cela, ils nous invitent tous à bords pour rejoindre et découvrir le joli
littoral près du hameau de Leigh, notamment Goat Island. Le 23 mai je fais mes
adieux et je quitte les lieux pour la troisième fois, mais cette fois-ci c’est
synonyme de quitter le pays. Je rentre en bus sur Auckland depuis Warkworth.
Les bâches pratiquement toutes en places, le travail sur
le four ressemble à un projet secret !
La
réserve de Goat Island sera ma dernière découverte en Nouvelle-Zélande.
Le
jour de mon départ de la ferme (de gauche à droite : Julie, Florent,
Camisa, moi-même, Kiyomi et Frodo !).
Je
suis vraiment impatient de retourner sur Auckland, car malgré la tristesse de
quitter ce fabuleux pays, je vais retrouver ma chérie à l’aéroport. En effet
comme je l’avais déjà dévoilé dans le précédent article, j’ai décidé de vivre
un dernier sursaut d’aventure avant de rentrer en France. J’ai donc choisis de
m’arrêter quelques jours à Melbourne, une grande mégalopole australienne de 4 millions
d’habitants (la population néo-zélandaise en gros). Ce sera l’occasion de voir
un peu d’Australie (c’est la porte à côté) et puis découvrir une ville que l’on
m’a fortement recommandé et où j’aspirais à travailler. Et puis surtout, je
vais pouvoir rester encore un peu avec Eva puisqu’elle peut m’accompagner pour
l’Australie. Nous nous retrouvons donc à l’aéroport dans un parfait timing (mon
bus et son avion provenant de Wellington arrivant dans le même quart d’heure).
Après nos heureuses retrouvailles nous nous préparons pour la suite du voyage.
Nous
passons la nuit dans un hôtel proche de l’aéroport et le lendemain le vendredi
24 Mai c’est le jour du départ. Notre vol est à 17h50 mais nous nous rendons
dès 11h00 à l’aéroport international d’Auckland sous un franc soleil. Nous
faisons filmer nos bagages qui vont en soute, et les enregistrons. Puis nous
patientons un peu dans les immenses halls où se dressent des statues de
guerriers nains issues du film du Hobbit. Nous mangeons en compagnie de ces
colosses de polystyrène avant de nous présenter aux douanes. Et là, j’ai
le droit à un petit moment de stress aux portiques de sécurité : ma
réplique de la clé d’Erebor du film du Hobbit me vaut de vider mon sac à dos.
Les douaniers n’arrivaient pas identifier l’objet métallique (j’avais moi-même
oublié que c’était du métal et non une résine). Après vérification je peux
passer et conserver mon souvenir ! Nous utilisons le reste du temps libre
pour déambuler dans les boutiques duty free.
En fin
d’après midi, nous nous rendons jusqu’à la porte d’embarquement et montons à
bord de notre avion : un Airbus A380 de la compagnie Fly Emirates. Cet
appareil est vraiment un géant du ciel avec ses 2 ponts et ses 4 immenses
réacteurs. À l’intérieur c’est le grand luxe et c’est très spacieux ; nous
n’avons pas l’impression d’être en classe économique. Les repas suivent cette
tendance, nous sommes simplement heureux. J’oublie ainsi que je quitte le pays
des Kiwis pour le pays des Kangourous ! Le vol ne dure que 4 heures nous
suivons la course du soleil et il n’est donc que 20h00 avec le décalage horaire
quand nous arrivons à Melbourne. Une fois nos bagages récupérés, nous nous
présentons aux douanes et là pas de problèmes à la sécurité avec ma clé
d’Erebor mais rebelote je suis invité à suivre les lignes pointillées rouges au
sol (le chemin normal étant le jaune).
Mais
cette fois-ci, je sais que cela vient du fait que j’ai déclaré du bois (objet
maoris), des coquillages et une grosse graine, et les douanes veulent juste
s’assurer que rien d’illégal ne rentre sur le territoire. L’inspection ne dure
que 5 minutes ; j’avais préparé une boite accessible dans mon sac avec
tout ce qui était susceptible de poser problème aux douanes. Résultat la
douanière me confisque ma graine d’arbre mais heureusement que je l’avais
déclaré sinon c’était 300$ d’amende en cas de contrôle. Je suis un peu gêné
d’impliquer Eva là dedans ! Nous oublions vite ceci et prenons un taxi
(45$) pour rejoindre le quartier de Newmarket dans la banlieue de Flemington.
C’est là que se trouve la maison de Zarleen et Stephen, les amis d’Eva qui nous
invitent chaleureusement pour ces quelques jours. Nous arrivons finalement plus
fatigués que je ne l’aurai imaginé après cette longue journée, et nous trouvons
rapidement le sommeil dans un bon lit préparé à notre attention.
Ces statues en polystyrène imitant à la perfection la
pierre ont été prêtées par les studios Weta.
Eva contemplant l’A380 qui nous emmènera à Melbourne.
Une caméra placée sur l’empannage nous permet de suivre le
décollage comme dans un jeu vidéo.
Le
lendemain le samedi 25 Mai, je prends le temps de faire plus amples
connaissances avec Zarleen et Stephen. Ils ont prévus pour cette journée de
nous donner un petit aperçu de Melbourne, et pour commencer ils ont choisis de
nous faire découvrir le quartier de St Kilda. Pour rejoindre ce charmant
quartier au bord de Port Phillip Bay, nous allons en premier lieu au centre
ville de Melbourne à bord d’un train de banlieue. Nous arrivons à l’ancienne
gare victorienne de Flinders, caractéristique avec sa façade peinte dans les
tons ocre et dorés et ses toitures de cuivres oxydés. Nous empruntons un pont
qui enjambe la rivière Yarra et longeons un immense parc. Malgré les
eucalyptus, je retrouve dans Melbourne une végétation plus européenne avec ses
platanes et ses autres arbres à feuilles caduques.
Puis
nous continuons à bord d’un tramway. Nous arrivons à St Kilda sous le soleil,
je n’ai pas l’impression d’être en fin d’automne, impression renforcée avec la
présence des palmiers. Nous commençons par parcourir la grande rue principale
d’Acland street où circule le tram. Il y a une multitude de pâtisseries (une
majorité avec l’étiquette française !), des restaurants et des cafés.
Après un lunch de bonne heure avec un succulent hamburger, nous allons à un
marché « handmade & vintage ». Ce dernier occupe, chaque dernier
samedi du mois, le premier étage du St Kilda Memorial Hall. Puis nous longeons
un parc d’attraction Luna Park pour rattraper la plage, en chemin nous nous
arrêtons pour déguster quelques pâtisseries.
Le Luna Park de St Kilda avec son grand huit
« Scenic Railway » restauré en 2005 mais qui date de 1911 (c’est
le plus ancien encore en activité au monde).
D’immenses plages bordent Port Phillip Bay : une
véritable petite mer de 50Kms de côtés et peu profonde (24m au maximum).
Melbourne a conservé un important réseau de tramways, il y
a même des rames restaurants comme ici dans Acland street!
Après
cette petite marche nous reprenons le tram pour retourner au centre-ville. Nous
sommes contraints de descendre à cause d’un problème technique sur la rame nous
précédant. Cela nous rallonge un peu mais nous avons ainsi la possibilité de
découvrir les quais de la rivière Yarra surplomber par les hauts gratte-ciels.
Nous parcourons ensuite tout un réseau de rues piétonnes vraiment étroites
coincées entre les buildings, qui fourmillent d’activités. Parfois celles-ci
s’engagent sous les immeubles ou se connectent via des galeries aux magnifiques
verrières. Dans une de ces arcades, nous nous arrêtons dans un café où il est
d’usage de dessiner sur les nappes. Nous effectuons un passage furtif dans un
immense centre commercial sur 8 étages puis notre petit groupe achève sa course
à la gare centrale de Melbourne (le centre névralgique de la ville). Nous
rentrons chez Zarleen et Stephen après cette longue journée riche en souvenir,
nous ressortons juste pour aller manger dans une pizzeria dans le quartier.
Les rives de la rivière Yarra qui traverse Melbourne
surplombées par l'Eureka Tower, le plus haut gratte-ciel résidentiel du pays
(323m).
Une boutique de Macarons au centre de la Royal Arcade,
galerie construite en 1869.
Dans la gare centrale se dresse une immense tour en brique
d’une ancienne manufacture de 1888 qui a été mise sous un immense cône de
verre.
Le
dimanche, nous entamons tous ensemble une nouvelle journée de découverte. Nous
prenons la direction de Brunswick street dans le quartier de Fitzroy (au
Nord-Est du centre-ville). Ici, ce n’est plus l’atmosphère estivale et côtière
de St Kilda ; le petit Miami de Melbourne. C’est un quartier très british,
qui rappelle la banlieue londonienne avec tous ces bâtiments en briques. Mais
la touche d’originalité du lieu est son omniprésent « street art »
qui est d’une part toléré et qui est en adéquation avec une culture bohème des
lieux. Sous une petite bruine nous marchons devant les pubs, les boutiques de
vêtements, les disquaires, et d’autres magasins vendant de l’art sous diverses
formes.
On
dirait qu’il y a une course à la devanture la plus loufoque avec des enseignes
géantes et des graffitis. Même si l’artère principale arbore ces fresques
murales urbaines, ce sont dans les petites allées annexes que l’on trouve de
véritable chef-d’œuvre artistique. L’art est partout, les mobiliers urbains
sont appropriés comme support ; l’ensemble est finalement harmonieux
malgré qu’il soit parfois un peu kitch et surchargé. Nous déjeunons au
« Vegie Bar » : un restaurant végétarien réputé qui se tient
dans un ancien hangar industriel reconverti. Pour cette première, je suis
conquis par le contenu de mon assiette : une salade de pâtes de riz et de
germes de soja accompagné de tofu fris et de poivrons grillés.
Dans
l’après-midi nous rentrons sur le centre ville de Melbourne pour aller voir
l’exposition d’Hollywood costume présente à l’ACMI (Autralian Centre For the
Moving Image) près de Federation Square. Pour 20$ nous avons ainsi la chance de
contempler les costumes les plus célèbres et emblématiques d’Hollywood. La
collection comprend une centaine de pièces dont les tenues d’Uma Thurman dans
Kill Bill, de Keanu Reeves dans Matrix, de Jonnhy depp dans Pirates des
Caraïbes. Il y a aussi les robes de Sharon Stone dans Basic Instinct, de
Marilyn Monroe dans 7 ans de réflexion et la combinaison de Kim Basinger dans
Batman Returns. Les costumes des films d’époques sont aussi bien
représenter : comme ceux des films Gladiator, Marie Antoinette, et du
Dernier Empereur.
Il y a
même les tenues plus récentes du dernier Spiderman et du Batman The Dark
Knight. Certains costumes très simple et minimaliste sont présents comme le
débardeur ensanglanté du sergent Mc Cain porté à l’écran par Bruce Willis ou la
tenue d’Arnold Schwarzenegger dans le Terminator 1. Une belle exposition
atypique qui nous aura bien replongée dans l’univers de tous ces films cultes.
De retour à la maison des amis, je me propose de m’occuper du repas : des
crêpes accompagnées de bleu, de feta, d’épinard béchamel et de filets de truite
(je retente le repas cuisiné lors de mon anniversaire!). Auparavant j’effectue
donc les courses avec Eva au supermarché du coin, je m’en sors pour 40$ (deux
fois moins chère que la Nouvelle-Zélande !). Cette recette simple et succulente
fait toujours bonne impression.
Un moyen de transport original : un carrosse ici devant
Flinders station.
Les costumes du film The Great Gatsby présents à
l’extérieur de l’exposition et les seuls autorisés à être photographiés.
Cette
journée du lundi commence sous la grisaille. Zarleen et Stephen étant au
travail, je suggère à Eva de nous rendre au parc zoologique de Melbourne. Nous
pourrons y voir la faune endémique de l’Australie en étant loin du bush et du
désert. Nous atteignons les grilles du parc, en moins d’une demi-heure, en
ayant marché et pris le tram en direction de l’Est. Le zoo est assez grand, il
nous est recommandé d’y consacrer 3 heures pour en faire le tour (l’entrée est
à 23$). Il y a différents circuits thématiques à l’intérieur : les singes
et primates, les animaux d’Asie (tigre, éléphants,…), ceux d’Afrique (Babouins,
girafes, zèbres lions et hyènes), ceux d’Australie, les reptiles …etc. Nous
prenons le temps de pratiquement tout parcourir sous un ciel gris mais lourd.
Les enclos sont grands et bien arborés, le zoo en lui-même est richement décoré
et bien aménagé. Pour Eva c’est la première fois qu’elle voit des éléphants, me
concernant c’est l’ornithorynque, les wombats et les koalas qui sont une grande
première. Dans l’enclos des kangourous et des émeus, il m’est même permis de
caresser un kangourou venu par curiosité dans cet enclos semi-ouvert au public.
Il nous est aussi permis de revoir des animaux
Néo-Zélandais comme les phoques à fourrure et les manchots bleus.
Nous
rentrons en milieu d’après-midi pour avoir suffisamment de temps de nous
préparer. Le soir même, nous allons assister à une avant première du film The
Great Gatsby avec Zarleen et Stephen dans le cinéma Como Palace. Nous avons choisi
de nous y rendre déguisé dans le style années 20 pour coller à l’atmosphère du
film. C’est donc en costume que nous traversons le centre ville de Melbourne
pour retrouver Zarleen à son travail. Stephen nous rejoint directement au
cinéma. Nous sommes presque les seuls à avoir joué le jeu de nous déguiser mais
peu importe, nous passons une superbe soirée. Avant la séance je découvre les
glaces typiques des cinémas Australiens qu’ils appellent « ice cream
pops » ainsi que le pain à la banane. Après la projection, nous dînons
dans un fast-food « Soda Rock dinner » qui recréé l’ambiance de ceux
aux USA dans les années 50. Puis nous rentrons à Newmarket en train, toujours
parés de nos costumes d’époque !
Federation Square de nuit.
Eva, Zarleen, Stephen et moi-même accoutrés comme dans les
années folles.
Le
mardi c’est notre journée en amoureux, la dernière en Australie et ensemble
pour un certain temps alors on profite tout simplement. Nous restons dans le
centre-ville de Melbourne. Nous revenons dans la gare centrale pour prendre le
temps de redécouvrir les lieux. Nous traversons le Chinatown de Melbourne puis
nous arpentons les petites ruelles avant de rallier les berges de la rivière
Yarra. Nous marchons sous les 25°C
du soleil d’automne, et franchissons la rivière sur une passerelle piétonne.
Par la suite nous allons explorer le Queen Victoria Market : un immense
marché couvert. Quand nous arrivons sur place les étales viennent juste d’être
pliés ! Du coup nous visitons rapidement le bâtiment de la GPO (General
post office) reconvertis à l’intérieur en magasins. La ville nous révèle tout
un tas de sculptures et de détails architecturaux. Lorsque nous décidons de
rentrer, nous sommes conscients qu’il reste tant à visiter. Nous retrouvons
plus tard Zarleen et Stephen avec qui nous dînons dans un quartier italien.
Puis en soirée, je fais mes sacs, mon avion décolle dans la nuit à 2h40 !
Rue
piétonne près de Flinders train station.
Union lane : une ruelle taguée en plein centre-ville
qui se renouvelle continuellement.
Eva
m’accompagne jusqu’à l’aéroport, nous patientons pour que je puisse enregistrer
mes bagages. Je dois ensuite repasser les douanes et l’immigration mais ma
chérie ne peut pas m’accompagner pour la suite du voyage. Alors vient le moment
tant redouté, nous faisons nos adieux l’un à l’autre et nous nous efforçons de
retenir nos larmes. Après cette séparation douloureuse, j’embarque dans un
Boeing 777 de la compagnie Fly Emirates. Je quitte la majestueuse Melbourne,
l’Australie, et l’hémisphère Sud. Mon avion fait un ravitaillement à Kuala
Lumpur pendant une petite heure (mais il faut ressortir de l’appareil et se
retaper les douanes). Neuf heures plus tard c’est l’atterrissage à Dubaï où je
dispose de moins d’une heure pour changer d’avion. Je dois à traverser un
immense terminal de 2Kms tout en longueur, le tout bien chargé, un peu au pas
de course, dans un aéroport potentiellement à risque pour une épidémie de
Coronavirus. J’ai donc à peine le temps d’entrevoir le luxe de cet aéroport. Il
y a des oasis de verdure miniatures à l’intérieur et de magnifiques décorations
recréant des palais des milles et une nuits. J’embarque 20 minutes avant
le décollage d’un Airbus 340 toujours sur la même compagnie. Cette journée
extensible parait bien longue car les avions suivent les fuseaux horaires, je
suis arrivé à dormir un peu au dessus de l’Australie, de l’Inde, et de
l’Europe. J’arrive en France à 19h30 avec un peu d’avance sur l’horaire (j’ai
mis 7 heures depuis Dubaï). Il fait frais (ça change des 40°C à Dubaï) et le soleil est
bien timide. Je retrouve dans l’aéroport mes parents venus m’accueillir, après
une année de séparation. J’ai la curieuse impression de les avoir quittés
seulement quelques semaines auparavant ! J’ai aussi du mal à réaliser que
je viens de traverser le globe. Mais la boucle est-elle vraiment
bouclée tant je rentre différent?
Kuala Lumpur une petite halte sur les 16h30 de vol entre
Melbourne et Dubaï.
Quelques parts au dessus de l’Océan Indien : une île
paradisiaque
(edit : Camorta island, archipel des îles Nicobar).
Le terminal de l’aéroport de Dubaï tel une immense
chenille dans un ciel poussiéreux.
Une épaisse couche de nuages au dessus de la France et sur
une bonne moitié de l’Europe ; moi qui espérais ramener du soleil dans mes
bagages.
Comme
le Hobbit parti à l’aventure sur des chemins remplis de péripéties j’ai eu le
droit à une part d’aventure même pendant le voyage retour. Mais me voilà
rentré et voici l’heure du bilan. Je pense que j’ai utilisé mon working holiday
visa comme il se devait : 5 mois de Wwoofing-HelpX, 3 mois de travail, et
4 mois road-trip. J’étais venu dans le pays pour « prendre la
température », durant un « gap year ». Je ne connaissais
personne sur place, je n’avais pas vraiment planifié mon voyage et j’avais un
niveau oral d’anglais assez faible. Au final je me suis bien acclimaté, j’ai
trouvé mes marques petit à petit, et remplis mon objectif qui était de
découvrir le pays. J’ai aussi progressé dans mon anglais au point de me
surprendre moi-même (voir des films sans sous-titres et tout comprendre,
parler au téléphone, suivre des conversations rapides et compliquées). Et
cerise sur le gâteau j’ai rencontré Eva : l’amour de ma vie, c’est une
certitude !
J’ai
toujours peur de perdre mes acquis linguistiques ici en France. Ce n’était pas
ma seule crainte, depuis mon retour je souffre un peu de la maladie
« l’impatrié » ; les différences culturelles me sautent aux yeux
et je suis vraiment nostalgique de la Nouvelle-Zélande. Par conséquent je me sens
quelque part comme étranger en France. Pourtant durant cette année je n’ai
jamais coupé mes liens avec la France (suivis les informations et resté en
contact avec mes proches et puis le Blog) je dois remercier Internet pour cela.
Ce n’est pas le changement survenu en une année en France mais plutôt le vécu
en Nouvelle-Zélande qui m’a ouvert les yeux et montré que bien des choses
peuvent être vécues différemment. Et le plus difficile jusqu’à présent c’est de
devoir vivre l’éloignement avec ma dulcinée, même si nous allons tout faire
pour que ce laps de temps soit le plus court possible.
Ce
voyage a été bien plus qu’une simple visite touristique, bien plus qu’un
échange culturel, ce fut une thérapie contre le doute, sur ce dont j’étais
capable. J’ai beaucoup changé et je ne parle pas uniquement des 20kgs perdus.
Je crois que j’ai eu plus de réponses sur moi-même, ici, en une année qu’au
cours des dix dernières. Une sorte de psychothérapie par le voyage ? Je le
pense. Je sais ce que je souhaite maintenant. Je me dois de foncer et de
rebondir sur cette expérience extraordinaire. Je retournerais en
Nouvelle-Zélande, je veux y travailler mais surtout y faire ma vie avec Eva. Je
souhaite devenir un Kiwi. J’aime tant cette mentalité, cette culture même si
tout n’est pas rose pour autant. Il y aura un article Rémi est un kiwi,
peut-être dans un an, peut-être dans deux mais j’ai cet objectif devant moi et
cela donne un sens profond à biens des choses. Rien ne doit devenir impossible,
je me dois de réussir les prochains défis qui s’offrent à moi.
Merci à
ma chérie d'avoir eu la patience quand j'ai consacré pas mal de temps pour la
rédaction du blog pendant le road-trip dans l'île du Sud. Merci à vous lecteurs
d’avoir suivi mes aventures, mes galères et mes joies au pays des Kiwis. Ce fut
un plaisir de raconter cette année, ce fut aussi pour moi une façon de garder
une trace (même si les souvenirs les plus forts sont gravés au fond du cœur).
Je crois que votre présence même immatérielle m’a obligé à me surpasser et
réussir tout ce que j’entreprenais (je ne m’attendais pas à cet effet venant du
blog). J’espère que les informations distillées au fil de mes récits vous
auront été utiles. Je salue également toutes les personnes qui ont croisées ma
route en Nouvelle-Zélande et en Australie. Je remercie celles et ceux qui ont
participé à rendre mon aventure idyllique. Et pour les lecteurs du premier
cercle j’espère aussi avoir l’occasion de faire un petit tour de France pour
vous revoir.
Vous
êtes les bienvenues pour laisser vos messages. Le blog continuera à vivre
promis.
Rémi
TO BE
CONTINUED