Day
39 : Mercredi 13 Février
Nous
nous levons au milieu des surprenants rochers de l’Ida Valley, tels transportés
dans une autre époque. Nous prenons le temps de réaliser quelques photos avec
l’éclairage du matin et roulons, en empruntant une gravel road, jusqu’à la
ville d’Alexandra (fondée lors de la ruée vers l’or). Nous nous y arrêtons
juste pour faire notre lessive au laundromat puis continuons au Nord, sur
Cromwell. Nous passons devant le barrage de Clyde qui retient les eaux du lac
Dunstan. Nous arrivons en fin d’après-midi chez Kim et Mike, qui nous hébergent
à nouveau ! Nous apportons le vin et le fromage (du brie, du bleu et un
camembert). Nous passons une agréable soirée, j’ai même la possibilité de
joindre par Skype mes parents ! Nous les remercions encore une fois de
leur hospitalité et nous couchons à nouveau dans un vrai lit!
La route pour Alexandra.
Le lac Dunstan.
Day
40 : Jeudi 14 Février
C’est
un jour spécial pour notre récent couple puisqu’il s’agit de notre première
saint Valentin, qui ici est également fêté. Nous nous levons tardivement et
profitons de la salle de bain. Nous reprenons la route après le déjeuner. Nous
commençons par faire le plein d’essence et nous nous réapprovisionnons en eau à
la dump station, puis nous nous rendons au vieux Cromwell. Une fois sur place,
nous déambulons devant les anciennes devantures des échoppes de l’unique rue du
vieux Cromwell qui n’a pas été submergée par les eaux avec la construction du
barrage de Clyde. Ensuite, nous roulons vers le Nord, en direction de Wanaka.
Car tout comme moi Eva apprécie particulièrement ce lieu. Il n’y a donc pas
meilleur endroit pour passer la saint Valentin. Je l’emmène au restaurant The
Trut avec vue sur le lac Wanaka et nous y dégustons un menu spécialement
préparé pour l’occasion (50DNZ). Je n’ai plus le souvenir des tournures de
phrase du menu mais je me souviens de l’excellence en bouche du saumon, des
pilons de poulets aux amandes et du fondant au chocolat. Nous passons un
délicieux moment en amoureux.
Puis
en sortant du restaurant nous marchons sur la rive du lac. Nous sommes
accompagnés par les canards et les mouettes. Nous nourrissons de jeunes
canetons qui s’aventurent jusque sur nos genoux sous la surveillance de leur
mère. Nous voulions voir le dernier film de Tarentino au cinéma mais il n’était
pas à l’affiche ce soir là ! Du coup je décide de reprendre la route et de
rouler en partie avec la tombée de la nuit pour nous rapprocher de Twizel et
ainsi raccourcir le temps de conduite pour le lendemain. Nous trouvons une aire
de pique-nique à 10Kms au Sud de Twizel pour dormir.
Le vieux Cromwell à une allure de ville de Western.
Eva et moi au restaurant devant le délicieux
dessert !
Des canetons audacieux qui viennent sauter pour manger
dans nos mains.
Sur la route, même le ciel se met aux couleurs de la saint
Valentin!
Day 41 :
Vendredi 15 Février
Nous
nous levons avec le soleil et la chaleur d’une belle journée d’été. C’est un
temps parfait pour découvrir le Mount Cook National Park et ses 700Km²,
recouverts par 40% de glaciers. Nous traversons Twizel où nous effectuons quelques
courses et reprenons un peu d’essence. Puis nous nous dirigeons vers le Nord
sur la route 8. Sur notre gauche se dresse les Ben Ohau Range qui bordent la
plaine de Twizel, c’est ici qu’a été tourné la majorité des scènes qui
représentent les champs du Pelennor dans le Seigneur des anneaux. Nous
poursuivons notre chemin et stoppons à la pointe Sud du lac Pukaki pour prendre
des photos. Nous continuons ensuite au Nord, pendant 60Kms, sur la route 80,
pour rallier le village de Mount Cook niché au fond d’une vallée glacière et
ainsi entré dans le parc national.
Une
fois au village nous faisons le tour de l’I-site qui abrite un intéressant
petit musée sur la faune et la flore des montagnes et glaciers environnants.Nous
y trouvons aussi l’historique des ascensions pour gravir le mont Cook et tout
une liste de randonnées. Nous choisissons de faire la petite randonnée de Kéa
Point pour nous mettre en jambes (2 heures aller-retour). Après un pique-nique
au van, nous débutons la marche. Nous traversons la lande de montagne dans le
fond de vallée jusqu’à arriver à un belvédère sur la crête de la moraine du
glacier Mueller. Nous contemplons sur notre gauche les monts Sefton (3158m) et
Footstool (2766m) et sur notre droite au fond de la vallée Hooker se dresse le mont
Cook. Nous assistons à plusieurs petites avalanches de glaces sur le glacier
Mueller. Le bruit assourdissant engendré par la première nous met en alerte, et
nous prenons des photos de la seconde. Nous revenons au van et passons la nuit
à 10Kms au Sud de Mount Cook village, le long de la route avec une vue
exceptionnelle sur le Mont Cook et le lac Pukaki.
Derrière le canal hydroélectrique de Pukaki se tiennent
les étendues d’herbes Tussock qui ont été foulées par 200 cavaliers lors du
tournage du Seigneur des anneaux.
Pendant la marche de Kéa Point nous longeons les Mount
Cook Range qui ont servis comme support visuel pour incruster numériquement la
cité de Minas Tirith dans le Seigneur des anneaux.
Une avalanche sur les flancs du Mont Sefton (le petit
nuage blanc au centre de la photo).
La splendide vue depuis notre aire de camping sur le Mont
Cook ou Aoraki ( « perceur de nuage » en maori).
Day
42 : Samedi 16 Février
Nous
admirons au levé, le grandiose panorama et prenons la route à nouveau vers le
fond de la vallée. Nous laissons Mount Cook Village sur notre gauche et prenons
la route pour atteindre le parking au départ des randonnées dans la Hooker
Valley. Nous entamons cette seconde randonnée dès 10h00 avant les nuages qui
commencent à s’accumuler sur les sommets. Nous sommes amenés à franchir deux
ponts suspendus au dessus de la Hooker river. Nous repassons en vue de la
moraine du glacier Mueller, et marchons sur son flanc opposé. En fin de
parcours, au bout d’une heure et demie de marche, nous arrivons au lac Hooker
qui occupe l’ancienne moraine du glacier du même nom. Le mont Cook surplombe ce
lac perché à 900m, et sur son extrémité Nord nous percevons le glacier Hooker
qui se jette dans le lac. Le glacier libère par moment des blocs de glace qui
finissent par atteindre en buté le bout du lac et fondent au soleil. Nous ne
poursuivons pas plus loin l’excursion, car le sentier n’est pas entretenu et un
torrent rend difficile toute progression plus en avant. Nous rentrons par le
même chemin et reprenons la route.
Vue sur la moraine du glacier Mueller depuis le sentier
d’Hooker Valley.
Nous observons quelques petits icebergs qui s’accumulent à
la pointe du lac Hooker.
Panoramique sur le glacier Hooker, avec en toile de fond
le mont Cook.
Nous
quittons le parc et ses hauts sommets mais nous restons en vue des Southern
Alps en prenant la direction de l’Est. Nous parvenons vers 15h00 au lac Tekapo
(315Hbts), niché dans une vallée glacière parallèle au lac Pukaki. Nous y
déjeunons, puis nous visitons la petite chapelle « Church of the Good
Shepherd » qui siège sur sa rive. À l’intérieur nous avons une splendide
vue sur le lac Tekapo. Nous en faisons le tour et marchons le long du lac parmi
une foule de touriste qui arrive par autocars entiers. Nous ne nous attardons
pas, et continuons toujours vers l’Est. Nous passons la ville de Géraldine
(2000Hbts) où nous achetons une glace, et vers 18h00 nous faisons une autre
halte près de Peel Forest pour aller voir une cascade : Acland Falls.
Après
25 minutes d’une marche physique dans le bush nous arrivons devant une chute
d’eau de 3m qui n’a rien d’exceptionnelle (à éviter !). Je reprends le
volant et bifurque vers le Nord pour faire une surprise à Eva et l’amener
près d’Erewhon station. Là se trouve un autre lieu de tournage du Seigneur des
anneaux : la colline où trône Edoras, capitale du Rohan dans la trilogie.
Cette petite colline ne présente plus aucunes traces des éléments de décors
mais son emplacement au milieu d’une vallée sauvage entourée par les montagnes
rend le site majestueux. Nous restons jusqu’à que la tombée de la nuit puis
quittons la vallée pour dormir non loin de Mount Somers sur une aire de camping
gratuite.
La couleur bleue laiteuse du lac Tekapo est due aux
particules de roche appelées « farine de pierre » en suspension dans
l’eau.
Nous devant la petite chapelle « Church of the Good
Shepherd » construite en 1935 par des pionniers.
Voici la seule photo d'Acland Falls pour vous évitez ce détour..
Nous observons le mont Sunday (611m) alias Edoras, le tout
sous les merveilleuses couleurs du crépuscule.
Day
43 : Dimanche 17 Février
Cette
fois-ci, passé Methven, nous laissons les montagnes et nous engageons sur
l’immense plaine du Canterbury. Les routes se résument à de grandes lignes
droites tracées au cordon et le paysage n’est qu’une succession de champs. Nous
nous approchons de la plus grande ville de l’île du Sud : Christchurch et
ses 350 000 Hbts. Mais nous en reportons la visite de quelques jours, le
temps d’explorer dans un premier temps la péninsule de Banks. Nous continuons
donc plus à l’Est pour arriver en vue des reliefs escarpés de la péninsule
alambiquée qui résulte de 3 grosses éruptions volcaniques.
Nous
nous ravitaillons à Lincoln et ensuite nous nous aventurons sur les routes
pentues qui mènent au sein même de la péninsule, jusqu’au village d’Akaroa. Ce
petit village est ancré dans le fond de la baie crée par l’ancien cratère du
volcan Akaroa. Cette bourgade de pêcheur qui vie aujourd’hui du tourisme est
une ancienne colonie française ! Je ressens un peu de la France en
traversant Akaroa, car partout est entretenu l’héritage culturel français. Nous
traversons la ville de 600Hbts pour trouver un coin pour dormir. Nous nous
arrêtons à 2Kms à l’extérieur la ville le long de la route ; après avoir
recherché en vain un meilleur emplacement sur les hauteurs extrêmement pentues
qui surplombent le hameau d’Onuku.
À Rakaia, sur la route de Christchurch nous franchissons
le plus long pont du pays (3Kms).
Akaora fut fondée en 1840 par un petit groupe de colons
français. Les britanniques affirmèrent cependant leur souveraineté mais les
colons restèrent.
Akaroa : le charme français implanté en
Nouvelle-Zélande.
Day
44 : Lundi 18 Février
Nous
sommes sur place pour débuter la découverte de la péninsule, nous entamons une
petite marche dans Akaroa. Le temps estival nous invite à réserver un kayak
biplace pour une escapade dans la baie. C’est aussi le prix attractif (en
comparaison de tous les autres sites de kayaking) qui nous incite à faire le
kayak ici (35DNZ la demi-journée). Nous embarquons à 12h30, après déjeuner,
à bord d’un kayak de la compagnie Captain Hector. Nous avons encore une fois la
possibilité de voir les dauphins d’Hector (les plus petits et les plus rares au
monde). Nous débutons tranquillement par sortir du port pour acquérir les bons
réflexes et la bonne gestuelle pour manœuvrer le kayak. Je suis à l’arrière,
j’ai donc le contrôle du gouvernail avec mes pieds. Nous pagayons pendant 3
bonnes heures, de quoi aller pratiquement jusqu’à l’embouchure de la baie. Nous
restons toutefois à l’intérieur car même si le kayak est conçu pour la mer et
que nous sommes équipés de jupes étanches nous avons pour consignes de ne pas
sortir de la baie car les vagues sont plus importantes passé le cap.
Mais
l’excursion reste palpitante ; malheureusement nous n’observons aucuns
dauphins ce jour là ! Nous nous satisfaisons du beau temps et des nombreux
cormorans observés. Sur le chemin du retour les bras sont plus douloureux mais
c’est surtout mon dossier qui me cisaille le bas du dos (peut être parce que je
suis trop grand !). Nous revenons sur la terre ferme un peu fatigué des
20Kms passé à pagayer. Nous nous ressourçons avec une glace et un excellent
« Fishs&chips » sur le port. Nous continuons également la visite
d’Akaroa, notamment avec la maison de Jean-François Langlois, fondateur de la
colonie, où l’on peut voir une reconstitution fidèle de l’intérieur à travers
de grandes baies vitrées. Nous visitons aussi l’église d’Akaroa avec son
intérieur aux magnifiques boiseries. Puis nous empruntons la « Summit
Scenic Road » qui fait le tour des crêtes de l’ancien volcan. Nous nous
arrêtons au bord de la route, la vue est à couper le souffle ; nous
décidons d’y passer la nuit.
Le kayak de mer en tandem une bonne activité pour
découvrir la côte à deux!
La maison de Jean-François Laglois était un commandant de
baleinier qui décida en 1838 de la création de la colonie française en amenant
des colons, sa maison fut préfabriquée en France et assemblée en 1841 à
Akaroa.
Encore un excellent spot de freedom camping avec le couché
de soleil sur la baie d’Akaroa et les brumes d’altitude qui caressent les
crêtes. (Ci-dessous la même vue au matin).
Day 45 :
Mardi 19 Février
Le
soleil brille encore sur la région quand nous nous levons avec toujours la
superbe vue sur la baie. Nous terminons d’ailleurs le tour de la baie sur la
route scénique. Puis quittons les pentes du volcan Akaroa pour nous rendre dans
le second volcan de la péninsule de Banks : le cratère du Lyttelton qui
désormais est une anse où se situe le port commerciale de Lyttelton et le petit
port de plaisance de Diamond Harbour. Nous nous rendons à ce dernier, et
pique-niquons dans un parc. Ensuite nous profitons d’un accès Internet à la
librairie de Diamond Harbour pendant 2 heures et roulons jusqu’à Purau Bay.
Nous revenons à Diamond Harbour et passons la nuit sur le parking dans un futur
lotissement qui doit accueillir de grandes villas.
Diamond Harbour est un minuscule port mais des
ferries assurent la liaison avec Lyttelton.
La vue depuis le parking de notre aire de camping
improvisée!
Day
46 : Mercredi 20 Février
Nous
quittons Diamond Harbour pour rejoindre Lyttelton à travers une route sinueuse.
Sur la chaussée, les premiers affres du séisme de 2011 commencent à être
visibles malgré les patches de goudrons. Mais c’est en arrivant à Lyttelton que
nous percevons les signes et dommages visibles du tremblement de terre. Des
maisons aux vitres cassées sont abandonnées, dans le centre des bâtiments sont
maintenus par des étais en acier, et des zones laissées en friches indiques
l’emplacement d’édifices qui ont été démolis depuis. Nous attendons une petite
heure à la bibliothèque puis nous rencontrons Loredana, une ancienne amie d’Eva
qui lui a donné rendez-vous la sachant de passage à Christchurch. Nous
déjeunons dans un café aux couleurs de la France (Coffee culture) pour
faire plus ambles connaissances. En fin d’après midi nous nous séparons car
nous sommes attendus à Bromley dans la banlieue de Christchurch par Kirsten et
Sam, d’autres amis d’Eva, qui nous invitent à dormir pour la nuit.
Pour
quitter Lyttelton j’avais prévus de prendre la route du littoral mais celle-ci
étant fermée depuis le séisme je me rabats sur le tunnel sous la montagne. De
l’autre côté nous sommes directement en vue de Christchurch et des sa banlieue
étendue. Nous avons un peu de temps devant nous, nous en profitons donc pour
passer par Sumner. Cette petite localité côtière a été fortement touchée par le
séisme ; des pans entiers de falaises se sont détachés emportant des
habitations. Nous roulons sur la route goudronnée la plus tape-cul de toute la
Nouvelle- Zélande, celle-ci est bordée d’un rempart érigé avec des containers
pour la protéger des falaises qui menacent encore de s’effondrer. Sumner reste
néanmoins jolie avec son front de mer et sa longe plage de sable. Nous y
faisons le plein et nous nous arrêtons dans une grande surface à Linwood pour
amener le vin et le dessert chez Sam et Kirsten aux alentours des 18h00. Il n’a
pas été facile d’accéder à leur maison, car la majorité des routes sont encore
en chantier et barrée dans le lotissement. Encore une fois passons une excellente
soirée. Je discute longtemps avec Sam qui a travaillé lors du tournage du
Hobbit en tant que caméraman. Nous retrouvons un vrai lit et nous endormons
rapidement!
Lyttelton le port commercial de Christchurch qui fut très
touché par le tremblement de terre.
Summer : des murailles de containers barricadent la ville et bon nombre de maisons ne sont plus habitables.
Avant d’arriver sur Bromley, un autre quartier fortement
touché, les « road signs » nous indiquent à quoi nous attendre.
Day
47 : Jeudi 21 Février
Sam et
Kirsten nous proposent de passer une seconde nuit, nous acceptons volontiers.
Mais pour les remercier je cuisine une montagne de crêpe le matin, nous aurons
ainsi le dessert pour le soir. Puis en fin de matinée, nous quittons Bromley,
pour rejoindre le centre-ville de Christchurch. Dans la nuit il y a eut un
petit tremblement de terre mais je n’ai rien sentis je dormais trop
profondément ! La région présente encore une forte activité sismique. Nous
avions prévu de passer aux bureaux de l’immigration pour nous se renseigner
mais nous avons trouvé portes closes. Le bâtiment est abandonné car nous sommes
en bordure de la « Red-Zone ».
La
« Red-Zone » est le nom donnée aux zones interdites d’accès, et qui
présentent encore un danger. Nous faisons le tour des quelques blocs du
quartier. Un bon nombre de bâtiments sont à terre. Près du carrefour il y a
cette œuvre d’art intrigante : 185 chaises blanches sur une pelouse pour
rappeler le triste bilan humain. Non loin il y a aussi le chantier en cour de
la cathédrale en « carton » qui doit remplacer provisoirement la
cathédrale de Christchurch qui s’est partiellement effondrée. Nous remontons
dans le van et nous garons près du jardin botanique. Nous prenons deux heures
pour faire le tour à pied de la « Red-Zone ». Cette visite est
surprenante, je ne m’attendais pas, 2 ans après, à trouver un centre-ville
fantôme et à trouver autant de bâtiments au sol. L’atmosphère est étrange, il y
a beaucoup de touristes au milieu de ce paysage urbain aux allures de guerre.
Le tramway ne circule plus, derrière les barrières la végétation reprend ces
droits et les bâtiments encore debout sont bardés d’échafaudages ou maintenus
par des containers.
L’armée
contrôle l’accès à la « Red-Zone », et nous avons juste la
possibilité de nous rapprocher des abords de la cathédrale. Nous poursuivons et
arrivons dans une zone qui a été complètement rasée. Nous atteignons sur la fin
de la boucle l’étrange « containers mall » : un centre
commercial construit avec des containers. Nous quittons les lieux et retournons
à Bromley, chez Sam et Kirsten. Ils nous amènent manger dans un restaurant
marocain, où nous nous régalons à bon prix (14DNZ), puis ils nous emmènent dans
les quartiers pavillonnaires les plus touchés par le séisme : Avondale et
New Brighton. Là ce sont des lotissements entiers qui sont décrétés
inhabitables. Avec la nuit qui tombe et l’absence d’éclairage nous constatons
mieux l’ampleur de la désertification des quartiers. En rentrant nous dégustons
en partie la montagne de crêpes.
Le 22 février 2011, à 12h51 un séisme d’une magnitude de
6,3 frappe la région de Christchurch (épicentre près de Lyttelton à seulement
5Kms de profondeur). Certains bâtiments déjà fragilisés par le séisme du 4
septembre 2010 s’effondrent (c’est le cas de la flèche de la Cathédrale et de
la l’immeuble de Canterbury TV).
Les 185 chaises blanches dans
la « Red-Zone » symbolisent et rappellent le triste bilan humain
du tremblement de terre de 2011.
Toute la ville fait l’objet d’un plan de reconstruction
sur plus de 20 ans. Une centaine d’édifices ont été démolis car ils
présentaient un risque et 600 sont en attente de l’être. Chaque mois la
« Red-Zone » rétrécit ainsi un peu.
Les containers ont été la première ressources facile
d’utilisation pour consolider et protéger les bâtiments branlants ; puis
leur utilisation a été élargie (stockage de biens, maisons provisoires jusqu’à
créé le « containers mall »!
Day
48 : Vendredi 22 Février
Nous
entamons la journée avec le reste des crêpes pour le petit déjeuner, nous
remercions Sam et Kirsten pour leur hospitalité et nous nous rendons à nouveaux
en centre-ville. C’est un jour particulier pour la ville puisqu’il s’agit de la
date anniversaire du tremblement de terre mais c’est également l’anniversaire
d’Eva : étrange conjoncture me direz-vous! Cette fois-ci nous tachons
d’éviter la « Red Zone », et restons dans Hagley Park (le plus grand
parc de la ville). Nous traversons le jardin botanique et pique-niquons dans
l’herbe avec Loredana qui nous a rejoints pour fêter l’anniversaire d’Eva. Nous
respectons les deux minutes de silence à 12h51. Nous discutons et nous nous
séparons ensuite. Avec Eva, je me rends près de la rivière Avon qui traverse la
ville et le parc. Nous avons réservé une promenade en barque sur la rivière
(25DNZ).
Pendant
30 minutes, un batelier nous fait découvrir lentement, au fil de l’eau, le
parc. Sur l’eau flotte une myriade de fleurs qui ont été déposées pour la
commémoration du séisme. Après cette tranquille et romantique promenade, je
passe en coup de vent imprimer mon nouveau CV à la bibliothèque de Christchurch
(il y a foule et je ne dispose que de 20 minutes de connexion). Puis je rejoins
Eva au « Containers Mall » et nous terminons la visite de la ville
par le Canterbury Museum. Je suis surpris de la qualité des collections du
musée gratuit. Notamment l’étage consacré aux expéditions de l’Antarctique, et
la reconstitution du Christchurch du XIXe. Nous quittons Christchurch et son
centre ville et allons dormir près de Kaitorete Spit non loin de la péninsule
de Banks pour plus de tranquillité avec le début du week-end et pour être à
côté de Lincoln car je souhaite déposer mon CV dans un laboratoire.
Les barques pour les promenades sur l’Avon : la notre
se nomme Grace.
À l’intérieur du Canterbury Museum fondé en 1868 par le
géologue Julius Von Haast.
La vue depuis Kaitorete Spit.
Day
49 : Samedi 23 Février
Nous
passons à Lincoln le matin pour que je puisse me présenter auprès d’un
laboratoire d’analyses environnementales. Mais leurs bureaux sont fermés. Nous
attendrons donc la fin du week-end pour y retourner. Du coup, nous profitons de
cette journée pour rejoindre Chris, une amie d’Eva que j’ai déjà rencontré à
plusieurs reprises sur Wellington. Elle est de passage à Christchurch pour le
week-end, nous organisons donc une rencontre dans un grand centre
commercial aux abords de la ville. Nous la retrouvons dans un salon de coiffure
de l’immense «Mall Westfield » de Riccarton, et conversons lors de nos
retrouvailles. Nous décidons de l’accompagner, avec ses amis, à une soirée
mousse le soir même dans un nightclub à Christchurch. Nous profitons des soldes
dans les magasins pour faire un peu de shopping pour la soirée en question.
Ensuite nous quittons le centre commercial et nous retrouvons Chris chez des
amis dans la banlieue de Christchurch à Linwood. Puis nous allons à la fameuse
soirée mousse.
C’est
notre première sortie durant le road trip ! Nous débutons de bonne heure
vers 21h00 et passons un moment bien fun à danser au milieu des mètres cubes de
mousse. Nous sommes littéralement trempés ; j’ai bien fait de mettre mon
passeport dans une pochette étanche! Nous laissons Chris à la soirée et
rentrons de bonne heure vers minuit. Eva et moi sommes alors pris d’une
fringale, nous nous arrêtons au premier Burger King sur la route dans le centre
de Christchurch. Mais là problème : le van ne peut pas passer au Drive car
le toit dépasse la hauteur maximale ! Nous avons donc la chance de nous
faire inviter dans un taxi qui attend également dans la file d’attente du
drive. Nous partageons donc la place avec deux jeunes touristes écossais. Et
nous ressortons du taxi une fois la commande faite ! Je roule ensuite
jusqu’à l’aéroport de la ville que je contourne et trouve une place le long
d’un chemin pour passer la nuit ; nous sommes ainsi tout près pour le
lendemain.
(Je
n’ai pas de photos de la soirée car ne n’ai pas emporté mon appareil photo
numérique).
Day
50 : Dimanche 24 Février
Je
m’attendais à être réveillé par les avions mais s’est une fusillade, au centre
de tir à côté, qui nous réveille! Un réveil un peu stressant je dois l’avouer,
du moins le temps de comprendre l’origine des détonations. Mais nous avons bien
dormis et bien récupérer de la veille. Nous avons choisis pour ce dimanche de
visiter Orana Wild Park. C’est le parc animalier de Christchurch et le plus
important de l’île du Sud. Je me suis laissé convaincre par Eva pour voir des
animaux plus exotiques que les phoques. Je me suis déjà rendu dans un bon
nombre de réserves et de zoos en France, mais là je ne sais pas trop à quoi
m’attendre. Nous entamons donc la visite après le déjeuner (25DNZ l’entrée). Je
suis un peu septique car nous commençons par un tour en navette pour voir soit
de loin deux zèbres, deux autruches, un lama, des antilopes et un taureau soit
carrément des enclos vides ! Heureusement nous sommes rassuré par la suite
quand à la qualité du parc.
En
effet, nous quittons la navette à l’enclos des lions. Juste à l’heure pour les
voir être nourris ! Dans l’enclos s’avance un camion transportant une cage
à l’arrière de laquelle d’autres visiteurs (qui ont payés un supplément de
35DNZ) attendent avec un dresseur. Les lions prennent littéralement d’assaut le
véhicule et grimpent sur le dessus de la cage, ou s’accrochent aux barreaux,
tandis que le dresseur leur tend des morceaux de viandes. C’est une
impressionnante curée, les lions emportent en rugissant des gros morceaux de
bœufs pour les dévorer à l’ombre des arbres. Quel spectacle mais ce n’est que
le début! Il nous attend tout un planning de nourrissage ! Nous
poursuivons ainsi avec les girafes. Deux jeunes, un bébé et une vieille girafe
attendent d’être nourris mais cette fois-ci nous allons participer. Un
responsable du parc nous donne des branches d’acacias et nous ouvre l’accès à
une plateforme surélevée. Les girafes ne sont pas intimidées et viennent au
plus près pour arracher, avec leurs langues, les feuilles sur les branches que
nous leur tendons. Nous sommes conquis et heureux comme de grands enfants! Les
girafes se laissent même toucher ; j’ai l’impression de caresser un
cheval ! C’est vraiment un super moment!
Les lions qui assaillent le camion.
Instants magiques avec les girafes.
Nous
continuons avec les rhinocéros blancs, un groupe de trois individus viennent
manger devant nous à un mètre de distance, juste derrière une série de plots de
bois. Les pachydermes sont vraiment impressionnant mais reste plutôt placides.
Ensuite c’est au tour des carpes du parc d’être alimentées ; moins
atypique cette fois-ci. Puis vient le tour des guépards ; les magnifiques
félins attendent et réclament la nourriture en une série de petits miaulements aiguës. Là encore s’est la curée quand le dresseur leur donne les poulets. Les
guépards emportent les carcasses et vont les cacher dans l’enclos pour les
dévorer à l’abri. Avec Eva, je continue la visite du zoo, nous repassons devant
les enclos du départ. Certains qui paraissaient vide s’animent quand le
dresseur amène la nourriture (c’est le cas pour les chiens sauvages). Nous
poursuivons le reste de la visite en observant des suricates, des loutres, des
lémuriens, des kangourous, un tigre, des springboks et des oiseaux néo-zélandais
dont le Kéas, et le Kiwi. Nous restons jusqu’à la fermeture à 17h00, puis
reprenons la route, passons à la Dump Station de Templeton et retournons dormir
à Kaitorete Spit pour être tout près de Lincoln pour le lendemain.
Les rhinocéros blancs en train de manger : c’est la première
fois que j’approche des rhinocéros d’aussi près, ces animaux sont fascinants.
Un guépard qui attend sa pitance à l’heure exacte !
Day
51 : Lundi 25 Février
Comme prévus
nous retournons à Lincoln, mais avant de me rendre au laboratoire je passe chez
le coiffeur vite fait pour être plus présentable. Au laboratoire je transmets
mon CV et je me renseigne pour les possibilités d’embauche. Puis nous reprenons
la route en direction du Nord-Ouest et faire un petit crochet par le village de
Springfield avant de quitter définitivement les environs de Christchurch, où
nous avons finalement passé une semaine. À Springfield nous prenons des photos
d’un immense Donut car la ville homonyme de celle dans la série des Simpson
surf sur cette image ! Puis nous roulons jusqu’aux environs d’Hanmer
Springs plus au Nord dans les montagnes. Nous nous arrêtons le long de la route
7 pour passer la nuit.
À nouveau Kaitorete Spit.
Le donut de Springfield.
Day
52 à 56 : du Mardi 26 Février au Samedi 02 Mars
Nous
voulons passer un petit séjour à Hanmer Springs pour nous relaxer. Nous payons
l’entrée pour deux jours aux bains thermaux de la ville (30DNZ pour deux
jours). Le mardi nous optons pour davantage de fun en utilisant les toboggans
et les divers « slides » aquatiques dont le sensationnel
SuperBowl (un immense entonnoir dans lequel on s’élance sur des bouées).
Nous nous baignons dans tous les bassins pour retenir les meilleurs pour le
lendemain. Les bassins vont de 25°C
à 42°C.
Nous alternons entre les piscines, la rivière à courant, les bains sulfureux,
les bassins d’aquagym, et les jacuzzis. Le complexe accueille beaucoup de monde
mais sa grande taille et la diversité des activités distillent la foule. Le
mercredi c’est en connaissance des lieux que nous passons la journée à Hanmer
Springs Thermal Pools. Nous y restons comme la veille jusqu’à la fermeture,
c'est-à-dire jusqu’à 21h00 avant d’aller dormir en dehors de la ville au pied
d’une rivière. Nous sommes ainsi détendus après cette cure de sels minéraux et
ces massages d’aqua-thérapie. Nous avons enfin pris des couleurs ! Nous
restons un peu plus longtemps en ville jusqu’à ce samedi pour profiter de
l’Internet à la bibliothèque (recherches d’emplois et blog) avant de poursuivre
notre route pour effectuer la dernière ligne droite du road-trip.
Hanmer Springs Thermal Pool.
Vue sur les montagnes depuis Hanmer Springs.
Prochainement
je vous raconterais la fin du road-trip ; avec la découverte de la côte
sauvage près de Kaikoura et les vignobles du Marlborough près de Blenheim avant
de rentrer sur Wellington.
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